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Histoires vraies
Il était gentil, papa (2e partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 06 - 2007

Résumé de la 1re partie n Marqués à jamais, Carolyn et son frère Frank, agés respectivement de 10 et 4 ans, ont assisté à l'horrible assassinat par leur père de leur mère ainsi que de leur grand-mère.
Un chocolat, oui, parce qu'il est neuf heures du matin, et que la vie continue pour ces enfants que le crime vient de jeter brutalement dans un monde sans repère, déboussolé, vide de sens, dont ils sont, à dix ans et quatre ans, les grands témoins.
La police a cerné la maison. Les voisins aux fenêtres, les gens sur les trottoirs se rapportent l'événement : il y a, au troisième étage de cet immeuble d'un quartier de Londres, un assassin armé d'un fusil, qui vient d'abattre froidement sa femme et sa belle-mère. On le dit barricadé avec ses enfants, on le dit fou, sanguinaire, on dit n'importe quoi car on ne sait pas. A cette heure matinale, les voisins n'ont même pas prêté attention aux coups de feu. Ils n'ont pas vu les enfants s'enfuir, car ils étaient sous la douche ou plongés dans leur breakfast, à écouter les autres nouvelles à la radio, celles du monde, celles de l'Angleterre en pleine guerre des Malouines.
Les policiers cherchent à se renseigner sur l'homme, qui refuse d'ouvrir sa porte : Sam B., entrepreneur de peinture, trente-sept ans, encore marié il y a moins d'une heure avec Sarah, son épouse de vingt-huit ans, sans profession, et vivant avec sa belle-mère, Betty, cinquante ans, veuve, sans profession également.
Les voisins savent peu de chose sur cette famille sans histoires : Sam B. a toujours payé son loyer régulièrement, les commerçants le voyaient peu. Sarah, l'épouse, faisait les courses, toujours en compagnie de sa mère. Deux femmes bavardes, toujours bien coiffées et maquillées. «Le genre qui ne travaille pas», précise une commerçante.
Tout cela n'apporte rien sur le moment. Carolyn et Franck, les deux enfants, ont bu leur chocolat chaud en silence, avec Mme Crombee. La peur physique est passée, mais l'angoisse les paralyse. Un policier interroge Carolyn, le plus doucement possible.
«Sais-tu pourquoi ton père a fait ça ?
— C'est maman qui l'a mis en colère. Elle arrête pas de le mettre en colère. Elle crie tout le temps.
— Carolyn, fais bien attention à ce que je te demande. Est-ce que ton père est violent ?
— Non, monsieur, il est gentil. Je vous jure. Il est gentil.
— Ecoute, il ne veut pas ouvrir la porte. Il ne veut pas qu'on entre, et il faut qu'on entre, tu comprends ? Il faut qu'on aille voir ce qu'il est arrivé à ta maman et ta grand-mère, et puis qu'on les emmène à l'hôpital si elles sont blessées.
— Maman est morte, monsieur, j'ai bien vu, elle me répondait pas.
— Il faut que nous entrions, Carolyn, et si possible sans faire de mal à ton père ou qu'il nous tire dessus, tu comprends ?
— Je comprends, monsieur.
— Est-ce que tu crois qu'il t'écouterait si tu lui demandais de sortir ?
— Je veux pas retourner là-bas, monsieur, j'ai peur et mon petit frère aussi.
— Tu ne vas pas y retourner. Il y a le téléphone chez toi, tu vas lui parIer au téléphone, tu veux bien ?
— Oui, monsieur.»
Le policier entraîne la petite file dans un car de police, Franck toujours accroché à ses jupes, il ne veut pas la quitter. Installée sur une banquette devant le radio-téléphone, Carolyn attend sagement au milieu des uniformes que la communication soit établie. Puis elle demande :
«Qu'est-ce que je lui dis à papa ?
— Qu'il laisse son fusil et qu'il descende dans la rue.
— Vous allez le mettre en prison ?
— ?a dépend. Pour l'instant il faut qu'il descende. Sans le fusil. Tu es prête ?
— Oui, monsieur...» (à suivre...)


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