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Ainsi va la vie
Envers et contre tous (8e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 04 - 07 - 2007

Fatiha ne s'était pas trompée. Zineb était effectivement rentrée de France ramenant avec elle son bébé, un beau petit garçon qui a transformé sa vie. Elle et Madjid s'aiment un peu plus chaque jour. A mesure qu'ils se découvrent et se révèlent l'un à l'autre, leur amour grandit.
Leur passion finit par taire la petite voix culpabilisante qui, jusque-là, les taraudait en les empêchant de vivre pleinement leur bonheur. Désormais, ils savent que rien ni personne ne les sépareront.
En sortant de chez-lui, ce jour-là, Madjid ne peut toutefois s'empêcher de se sentir triste pour Fatiha. Il devine à quel point elle doit se sentir diminuée et humiliée. Aurait-il pu lui éviter cela ? Il est sûr que non. La passion dévorante que lui inspire Zineb depuis la première fois où il l'a vue après son mariage avec Mohamed, le submerge totalement, le privant de toute volonté ou contrôle. La seule chose dont il est sûr, depuis qu'il la connaît, c'est qu'il ne peut pas vivre sans elle. Pourtant, il a tout fait pour s'en détacher, pour revenir à la raison. Mais il a échoué. C'est pourquoi, tout en étant malheureux pour Fatiha qui, se dit-il, ne méritait pas cela, il n'arrive pas à la culpabiliser comme il aurait peut-être dû le faire.
Arrivant dans sa deuxième maison, il entend Zineb chantonner dans la cuisine. Il aime particulièrement la gaieté de la jeune femme et son caractère enjoué en toutes circonstances. Ce qu'il n'arrive toujours pas à s'expliquer, c'est cette faim insatiable qu'il a de son corps. Après tout, Zineb n'est pas une femme particulièrement belle. Elle est même moins avantagée par la nature que Fatiha.
«Les voies du seigneur sont impénétrables», soupire-t-il en son for intérieur en entrant dans la cuisine. Accourant vers lui, Zineb l'entoure de ses bras et l'embrasse avec fougue.
Réticent d'abord, il se laisse vite emporter dans cet étrange univers de sensualité, dont elle seule a le secret.
«Qu'as-tu mon cœur ? Tu as ta tête des mauvais jours», dit-elle enfin en se détachant.
«Fatiha sait tout», «Comment-a-t-elle su ?», «Mohamed est allé la voir et lui a tout dit.» Elle sort de la cuisine, il la suit dans la chambre. Debout à côté du berceau, elle regarde son bébé dormir. Ensuite elle dit : «Que vas-tu faire ?». «Rien, je n'ai rien à faire. Je vais attendre et voir ce qu'elle va décider».
Avec un soupir, il poursuit : «Mon souhait, c'est que les enfants n'en souffrent pas.» Se serrant contre lui, elle dit doucement : «Je le souhaite aussi. Je veux que tu le saches.» «Je sais», répond-il, en l'entourant de ses bras et en embrassant ses cheveux.
Dans les jours qui suivirent, la nouvelle du mariage de Zineb et Madjid fait le tour du village. Ils sont alors jugés et condamnés par tous. «C'est un scandale !», disent les femmes dans les fêtes, les hammams et les maisons. «Comment peut-on voler son mari à une amie ?».
«Dégoûtant, disent les hommes dans les cafés, pauvre Mohamed, être poignardé comme ça par un ami ?»
Croulant sous le poids de la honte, Fatiha ne sort plus de chez elle, elle ne veut toutefois pas demander le divorce. Non seulement elle aime encore son mari, mais en plus elle ne se voit pas affronter seule la vie et la société. D'un autre côté, elle a l'espoir de récupérer son mari.
Les jours, les semaines et les mois passent et Madjid ne donne aucun signe de lassitude de sa deuxième épouse avec qui il a eu un deuxième enfant. Les langues fatiguées finissent par se taire, Fatiha désespérant de reprendre son mari pour elle seule, décide de demander le divorce. Et c'est la mort dans l'âme, se faisant surtout beaucoup de soucis pour ses enfants, que Madjid accepte après avoir tenté, en vain, de la convaincre de changer d'avis.
«Plus tard, se console-t-il, j'expliquerai à mes enfants que je ne pouvais vivre sans ma moitié. Ils comprendront.»


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