Constat n Elles sont près de quatre zones, soit 124 km du littoral oranais, à souffrir de forte concentration de la population, de détérioration de l'environnement et de pollution marine. Pour remédier à cette situation qui menace l'équilibre écologique du littoral oranais et met en péril les ressources halieutiques de la région, un plan prévoyant la réalisation d'une station de pompage et la correction torrentielle au niveau du mont Murdjadjo entre les localités de Aïn El-Turck, Bousfer et El-Ançor, les responsables locaux ont inscrit plusieurs projets visant la valorisation du littoral, l'élaboration d'un nouveau schéma de gestion des eaux usées du groupement d'Oran, la réalisation d'un centre d'enfouissement des déchets solides. Des projets visant la fixation des dunes de sable du littoral Ouest, la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées dans la région d'Arzew et d'un centre d'enfouissement des déchets solides à Sidi Benyebka et la révision du schéma d'extension de la zone de Kristel, sont également retenus. La synthèse présentée dernièrement par la direction de l'environnement, à l'occasion des travaux de l'assemblée populaire de wilaya (APW), indique que 70 000 mètres cubes d'eaux usées, se déversent quotidiennement dans la première zone qui s'étend sur une superficie de 11 680 hectares et abrite une soixantaine d'unités industrielles polluantes. Le volume annuel de produits polluants déversés dans le plan d'eau du port d'Oran est estimé à 44 500 tonnes dont 5 500 de déchets industriels, alors que la quantité de déchets industriels rejetés dans la bande du littoral de cette zone est évaluée à 297 tonnes/an soit près de 3% de l'ensemble des déchets produits par la wilaya. La deuxième zone diagnostiquée, qui s'étend sur une superficie de 5 118 hectares et qui abrite l'essentiel des infrastructures touristiques de la wilaya, a bénéficié d'une station de relevage des eaux usées en attendant la réalisation d'une station de traitement qui mettra définitivement fin aux risques de pollution des plages de cette région. La région d'Arzew, classée comme troisième zone, qui compte un complexe industriel important, est considérée comme le réceptacle de 20 000 m3 d'eaux usées rejetées par les unités pétrochimiques qui y sont implantées. Les eaux usées générées par les ménages atteignent quotidiennement 23 991 m3. Le volume annuel des déchets rejetés au niveau du port d'Arzew est estimé à 6 000 tonnes alors que le port de Bethioua reçoit, lui, près de 2 000 tonnes de «rebuts» industriels par an. La quatrième zone située dans la région de Kristel à l'est du chef-lieu de wilaya, qui s'étend sur une superficie de 144 hectares, souffre, pour sa part, indique la synthèse de l'audit de l'Agence nationale d'aménagement du territoire (Anat), de l'érosion des sols du mont Q'har.
