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Une ville, une histoire
Le drame du hammam de Souika (2re partie)
Publié dans Info Soir le 21 - 11 - 2003

Douleur «Mon Dieu ! Mon Dieu ! Elle a tué mon fils !», s?écrie la femme.
Elle mouille son henné dans sa tasse de cuivre qu?elle utilise depuis son mariage et qu?elle a rapportée dans son trousseau avec eddaloua le petit seau assorti sculpté de deux petites roses entrelacées et le grand mehbes qui sert, aujourd?hui, à entreposer les makrouts qu?elle prépare à longueur d?année, pour les offrir aux invités, accompagnés de café sentant bon la fleur d?oranger ou la rose.
Pour laisser le henné «prendre», elle s?installe dans la chambre intermédiaire, assise sur son petit banc de bois qui fait partie de l?ensemble des affaires du hammam.
Son corps épais, aux chairs débordantes, est recouvert par une large fouta munie d?un élastique au niveau de sa poitrine généreuse.
Les femmes de tous âges, les cheveux relevés par d?épaisses couches de henné grenat discutent entre elles, La Khedidja ne se mêle pas aux conversations.
Elle se contente d?écouter, curieuse de saisir les dernières nouvelles des familles de Constantine dont elle connaît une grande partie.
C?est souvent là que les mères choisissent leurs futures belles-filles où se renseignent sur leurs familles avant de faire la demande en mariage. C?est aussi là que l?on loue, qu?on dénigre, qu?on critique, qu?on livre les secrets après avoir juré de les garder pour soi.
Le buste penché, jouant distraitement avec son lourd makies essom enserré dans ses gros poignets, La Khedidja ne perd pas une parole.
Son statut de «hadja» ne lui permet pas de parler des absents et elle se contente d?écouter brûlant de curiosité, dans l?espoir de saisir quelques cancans sur l?une de ses connaissances ou de ses nombreuses amies.
Elle reste là environ une heure puis se lève lourdement et retourne dans «beit skhoun» pour rincer sa teinture et un dernier savonnage. Elle passe un long moment à ôter toute trace de henné et de tfêl de ses cheveux, en y passant un peigne fin...
Elle retourne dans l?antichambre, se drape dans sa large serviette rose, ramasse ses cheveux dans une épaisse meloua et sort lentement.
Sa respiration est forte, et c?est avec soulagement qu?elle prend place près de sa petite-fille. «Moulet el-fnik» lui apporte des oranges pour lui permettre d?étancher sa soif.
Puis, elle s?habille et passe une robe à sa petite-fille...
C?est à ce moment qu?une femme, le corps recouvert de sa fouta mouillée, arrive à sa hauteur. Elle pousse un cri et bousculant la vieille dame, se précipite derrière elle, rejetant de toutes ses forces les vêtements que La Khedidja avait amoncelés en un tas à son arrivée. Mon Dieu! Mon Dieu ! Elle a tué mon fils !
Et elle retire du tas, un nouveau-né au corps enveloppé dans une petite couverture blanche.
Les femmes accourent les cris fusent. Le bébé a le visage bleu. Il ne respire plus.
La Khedidja qui ne comprend son geste qu?au bout d?un moment, s?évanouit.
La jeune mère, dont c?est le premier enfant hurle :
?Mon fils ! Khleya !
Elle se tourne vers Moulet el-fnik accourue aux cris et lui lance en se lacérant les joues :
? Je t?avais dit de le surveiller, et tu m?avais promis de faite attention ! (à suivre...)


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