Au bonheur des estivants venus en grand nombre savourer des moments intenses sur son sable doré, la mer offre, ici, une vitrine, une image vivante, éblouissante de la Méditerranée. La plage pleine à craquer est un paysage subliminal, superbe. A entendre le mélange de sons musicaux composés des cris des enfants et le clapotis des vagues incessantes, l'on se croirait devant un orchestre, dont le maestro «soleil» campe, depuis le début de la matinée, au-dessus des têtes, veillant sur tous et qui est maintenant à son zénith. Dans ce tumulte, les montagnes, peuplées de chênes-lièges, malgré les feux qui les dévorent chaque saison, résistent fières et stoïques. Chaque année, en se renouvelant, elles offrent leur blason verdâtre aux regards des plus assoiffés de la beauté de la nature et les amoureux des vues panoramiques. Ce mariage sublime d'une rare homogénéité, entre les plages, les montagnes et cette vaste étendue d'eau, offre une vision de rêve. Les rochers, sans âme, mais, assurément d'une beauté indescriptible sont des témoins de diverses histoires millénaires qu'ils garderont, intimement, toujours pour eux. A cette beauté, les vagues perpétuelles, ont apporté leur touche, dessinant, gravant et transcrivant leur éternels mouvements et chuchotements. Façon de dire aux présents et aux plaisanciers que la nature aussi suffocante, dangereuse ou menaçante soit-elle, est généreuse. Elle permet aux yeux de scruter et de contempler ces œuvres que la nature a pris tout son temps, énormément de temps à réaliser. Dans ce décor surprenant, des chérubins mélangent leur innocence avec les eaux salées de la grande bleue, sous le regard bienveillant des parents et de la protection civile. Quelques mètres plus loin, au pied de la montagne, les gargotes alignées, offrent des prestations à même d'assouvir la faim des estivants qui ne manquent pas d'y faire un tour de temps à autre. «le petit-Paradis» est l'un des lieux favoris de nombreuses familles algériennes. Rien ne peut dissuader les habitués de venir y passer des moments mémorables. Même s'il fut un temps où il était difficile de penser à y faire un tour pour des raisons de sécurité. «Je viens régulièrement depuis une dizaine d'années», affirme un père de famille, visiblement, satisfait. Ses enfants qui jouent près de lui, ont vraisemblablement fréquenté ces lieux depuis leur plus jeune âge.