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Un caprice à portée de main
Complexe touristique Capritour
Publié dans El Watan le 06 - 08 - 2005

La brise marine pénètre silencieusement les narines, réveille les neurones et promet des moments doux en cette matinée d'un été difficile. L'air pur caresse les joues, ouvre les paupières. Les vagues se replient sur elles-mêmes, se brisent et laissent derrière elles des partitions qui détendent les oreilles. Le soleil se lève et jette ses rayons mordants sur le village touristique.
La majorité des résidents dort encore, après une soirée longue et mémorable. Les nuits sont superbement animées et surtout agréablement vécues en cet endroit vivant dans une Algérie martyrisée. Capritour est une sorte de caprice réalisé par la volonté des hommes sur un site magique. Erigé sur les côtes est de Béjaïa, à 16 km du chef-lieu de wilaya et à 10 mn de l'aéroport local, le complexe familial et touristique étend son écharpe sur 12 ha et 1200 m de côte. La première chose qui peut attirer le visiteur est l'immensité de l'œuvre. Une multitude de bâtisses soigneusement arrangées, ornées aux couleurs de l'été. Des villas de haut standing qui recèlent tout le génie architectural d'une époque. Des infrastructures de divertissement, piscines, restaurants, shops...Tous les besoins d'une belle « vie » à l'occidentale sont assurés, au goût de tout un chacun. La « cité » prend une forme qui ressemble, à tout point de vue, à un large triangle « éclaté » au ventre, dont chaque extrémité appartient à un « village » unique. Les Amandiers à l'est. Les Jasmins à l'ouest. Capri-village au cœur de la « cité ». Tous au bord de la mer éblouissante. En face, Yemma Gouraya, la montagne qui surplombe la coquette ville de Béjaïa.
Scène qui se déchaîne
Dénommé « le village commercial », Capri-village abrite un assortiment de restaurants, pizzerias, cafétérias, salons de thé et crémeries qui vont bientôt revêtir le label de plusieurs restaurateurs, professionnels de la gastronomie, de renommée internationale. Déjà, un grand choix gastronomique est mis « au ventre » des résidents et des visiteurs. Les amateurs des plats traditionnels finement préparés à la maison peuvent trouver leur satisfaction dans les boulangeries, pâtisseries et confiseries, et autres ingrédients nécessaires à chercher dans les supérettes et magasins d'alimentation générale bien achalandés. Ceux qui cherchent un repos total et qui ne veulent pas faire la popote ne seront que bien servis en s'installant dans l'une des terrasses bien aérées, à l'air marin, longeant la mer Méditerranée. Des variétés algériennes, orientales mais aussi occidentales sont « offertes » à des prix abordables pour ceux qui fréquentent les lieux. L'amabilité et la serviabilité des serveurs ajoutent un peu de saveur aux plats ingurgités, sans attente, sous une musique... parfois assourdissante. On s'oublie ici. Au restaurant La Kheyma, le menu est garni. Un peu isolée, loin du bruit, la Kheyma est prisée par ceux qui aiment dîner dans le calme. Ainsi, l'attraction est autant dans l'assiette que dans la quiétude accompagnée parfois d'une musique douce. Le restaurant est confortablement aéré par plusieurs grandes ouvertures. L'année dernière, l'espace était occupé par une grande kheyma. Sont également disponibles d'autres commerces spécialisés, tel prêt-à-porter, salons de coiffure, esthétique, parfumeries, salles de jeux électroniques, billards, baby-foot...Une foire de l'artisanat est implantée en face de La Kheyma. Des objets et habits traditionnels sont exposés au passage. Aux Amandiers, c'est un autre visage. Une cité de paix aux traits verdoyants. De ce côté-là, tout est ordre et beauté, luxe, calme et volupté. Le paysage est terriblement le visage contraire de Capri-village. Moins de béton, pas de bruit et beaucoup plus de verdure. Ouvert aux résidents en 1999, ce jardin où poussent des variétés de plantes parfumées est le premier à embellir le site. S'étalant sur une superficie totale de 3,5 ha dont 30% de surface bâtie, les Amandiers ressemblent à un havre de quiétude. De paix. Les résidences sont conçues en fonction des besoins exprimés par leurs propriétaires qui sont, dans leur grande majorité, des médecins, des notaires, des chirurgiens dentistes et autres personnes bien instruites. Ce sont, tous, des personnes qui aiment être entourées par la verdure. Les constructions pavillonnaires sont séparées par des jardins meublés de roses et fleurs de toute espèce. Les allées piétonnes, séparant les 42 villas en duplex et les 277 appartements épousant divers formes et aménagements internes, se ramassent par endroits pour créer l'intimité aérée des pavillons et s'ouvrent dans d'autres pour laisser entrer par-ci les envois d'oxygène dérivant des hautes montagnes de la Petite Kabylie (dénomination coloniale de la région) et par-là l'air doux provenant de la grande bleue. Les passages et couloirs des piétons ont fini par porter le nom de plante la plus présente sur place. Ainsi, l'on trouve, par exemple, l'allée des Pins, l'allée des Géraniums, des Chèvrefeuilles ou encore l'allée des Mimosas. Au milieu des petits jardins enracinés au moindre recoin des Amandiers, le visiteur peut être accroché par des formes hétéroclites de certaines plantes, telles les cannas, les cyprès ou encore les bougainvilliers. L'odeur florale que dégage le riche parc verdoyant ravit les narines et rafraîchit les poumons. Les personnes du troisième âge s'étendent sur des chaises longues en s'amusant à chercher dans des magazines une quelconque bonne recette ou astuce pour la soirée. Les Jasmins offrent à première vue un chapelet de belles maisons qui n'ont rien à envier aux résidences touristiques de Nice ou d'ailleurs. Construites en pierre et tuile, les villas VIP, entourées d'un bois éclatant et habillées d'une couleur blanche, plongent de front dans la mer agitée à quelques enjambées de là. S'étendant sur 4 ha de terres d'alluvions, dont 26% de surface seulement bâtie, ce « deuxième village », pour reprendre le langage courant des habitués des lieux, héberge un parc verdoyant comparable aux Amandiers. Mais ici, les aires sont plus importantes. Les Jasmins portent bien leur nom. Le parfum floral répandu sur les lieux confirme bien la marque. Eventré au milieu, où est implantée une belle piscine, le lieu est aussi paisible qu'une virée aoûtienne à Tikjda.
Quiétude et sécurité
Des garages en sous-sol sortent de temps à autre des « bolides » immatriculés à l'étranger. Aux Jasmins résident beaucoup d'émigrés, venant de l'Europe aussi bien de l'Est que de l'Ouest, des USA... D'autres hommes d'affaires ou richissimes familles y ont acheté des villas. La fourchette des prix varie selon le degré de commodité et d'espace voulu, pouvant atteindre les 20 millions de dinars. Au-delà de l'esprit architectural et de la beauté du site, les gens vivent en toute quiétude. A l'aise. Sans le moindre souci. Ils peuvent laisser leurs maisons ouvertes et être tranquille. Capritour est entouré d'une clôture ouverte sur la plage. Des centaines d'agents veillent au bien-être et à la sécurité des résidents. La direction de Capritour a mis les grands moyens pour cela. C'est son credo. Depuis son ouverture, aucun incident n'a été enregistré. Ce constat s'est consolidé par les impressions recueillies sur place. « Je viens uniquement les week-ends. Je laisse donc ma famille seule durant le reste de la semaine. Je n'ai rien à craindre. La sécurité est assurée 24h sur 24 », nous dira un quinquagénaire, vivant le reste de l'année à Bordj Bou Arréridj. D'autres visiteurs s'accordent à dire la même chose. « La sécurité ici, c'est assuré mille fois mieux qu'ailleurs. Ça n'a rien à voir avec les quartiers d'Alger où on rase les murs pour entrer le soir à la maison sain et sauf », lâche un jeune de Dély Ibrahim (Alger), en congé avec sa famille depuis début juillet. Les filles, les femmes circulent librement, tenue de plage, sans risque d'embêtement au premier tournant du village. A la plage, les parasols pullulent comme des champignons dès que le muezzin annonce la prière d'Al Asr. Le décor ressemble de près à celui de la télé. Les séries de Malibu et autres feuilletons publicitaires de stations balnéaires américaines. Les estivants s'exposent au soleil, prenant la position qui les arrange sans avoir à se gêner d'un éventuel regard malveillant. Lorsqu'ils ont envie de bouger, prendre un café ou déguster une coupe de glace avec un ami, ils partent laissant tous leurs effets sur place sans qu'une main, diabolique, les touche. Sur le sable doré, l'animation est au rendez-vous. Des matches de beach-volley féminin par-ci, des tournées en mer dans des embarcations modernes par-là. Le choix est large pour raviver les émotions « mécaniques ». Certains estivants prennent des scooters pour caresser la mer. D'autres préfèrent des pédalos et des canoës pour rester au large. Ceux qui aiment l'aventure en l'air s'envolent à bord de parachutes ascensionnels. Le plaisir est grand. On peut même faire de la plongée sous-marine. Le soir, les populations du village, aux goûts divers et différents, vivent au rythme de la méga sono placée au niveau du théâtre romain. Des galas artistiques sont programmés tous les soirs jusqu'à une heure tardive. Certains enfants mordus de play-station passent la nuit, souvent jusqu'à l'aube, dans les salles de jeux pleines à craquer. La discothèque enfoncée sous le théâtre romain est prête à accueillir chaque soir 500 à 600 personnes. Mais elle n'ouvre pas encore ses portes. « La piétonnière des jardins qui parlent », principal passage menant vers le théâtre, est, tous les soirs, noire de monde. Femmes, enfants, vieilles ou vieux, se mettent au rythme de l'ambiance régnant au niveau de la grande placette jouxtant le théâtre. Les terrasses sont bondées de monde. D'une discussion entre famille ou amis autour des glaces et un gala artistique ou une virée en mer pour s'écouter et se confesser, la satisfaction est grande. Les misanthropes, les solitaires, les couples amoureux... de la mer préfèrent marcher sur le sable, s'asseoir, se parler, compter les étoiles et profiter de la brise marine. Les nuits allumées et des séjours indélébiles. M. A. O.


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