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Histoires vraies
Chansons mortelles (1re partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 09 - 2007

Romina Dawson est une ravissante jeune fille de quinze ans. Et elle sent battre son cœur quand elle aperçoit un jeune homme de sa tribu : le beau Natchako. Elle pense :
— Ce serait un bon mari. Quand il me voit, il me sourit, et il n'a pas son pareil pour chercher des larves succulentes, pour dénicher des grenouilles remplies d'eau tellement rafraîchissante. Avec lui, je serai heureuse. Il me fera de beaux enfants…
Romina rêve, car son mariage doit avant tout obéir à un code de règles strictes et compliquées. Le cœur n'y a aucune part. Ce qui compte, c'est le totem du futur époux, son appartenance à un groupe tribal précis. L'amour ? Ce n'est qu'un détail...
Mais Romina, une des dernières représentantes des Bushmen australiens, décimés par la conquête britannique, a des idées plus modernes, elle veut Natchako et refuse obstinément de regarder celui que son père lui destine. Comme c'est une jeune fille décidée, elle parvient à ses fins et, quelques mois plus tard, elle épouse le beau Natchako, malgré la décision de la tribu. Au bout d'un an, elle donne le jour à un beau bébé. Elle vit dans le bonheur, malgré son «crime». Ce n'est pas supportable.
Le père de Romina rencontre un membre de la tribu, le sorcier. Peu de gens connaissent la véritable identité du sorcier. C'est un secret Le sorcier, le «kurdaitcha», laisse tomber son verdict :
— La mort. Je m'en occupe...
Mais la mort comment ? Avec l'arrivée des Blancs, il n'est plus question d'exécuter une femme, encore moins une jeune fille, d'un bon coup de matraque derrière le crâne... Le sorcier possède cependant d'autres moyens d'arriver à la justice. A sa justice, si l'on peut dire.
Désormais, le kurdaitcha consacre une partie de sa journée à mettre Romina à mort. Sans même que celle-ci s'en doute... Et non seulement Romina mais aussi son mari Natchako. Et leur bébé. Et même les parents de Natchako et un neveu qui habite avec eux. Chez les Bushmen d'Australie, on ne fait pas dans le détail. Pour cela, un simple os suffit. Le sorcier s'accroupit devant un os. Os de quoi ? On l'ignore. Peut-être os humain ou os de kangourou. C'est un os magique. Le sorcier le considère les yeux mi-clos et chante, dans sa langue, une sorte de mélopée. Pour ceux qui comprennent, les paroles en sont simples :
— Romina, que ton sang se transforme en pierre ! Natchako, que ton sang se transforme en pierre !
Le sorcier est en train de créer une «chanson qui tue».
Pendant un mois, Romina ne s'aperçoit de rien. Bien sûr, elle est un peu inquiète. Quand elle a annoncé son refus d'épouser le prétendant choisi par sa tribu, elle s'est dit qu'elle prenait de grands risques. Mais une jeune fille a en tête tant d'autres pensées que celle de la mort...
Au bout d'un mois, Romina ne se sent pas tellement dans son assiette. Le résident chargé de veiller sur le sort des Bushmen de la réserve la rencontre, prostrée au pied d'un eucalyptus. Il arrête sa Jeep, saute à terre.
— Bonjour, Romina. Qu'est-ce qui t'arrive ? Tu es fatiguée ? Tu ne devrais pas être avec les autres pour le corroborie ?
Le «corroborie» est une danse. Et, aujourd'hui, le résident George Wellrose sait que les indigènes se sont réunis, armés et couverts de peinture, pour exécuter un «tallera corroborie» : une danse pour obtenir de la pluie.
Romina semble indifférente. M. Wellrose lui tâte le front.
— Oh, mais dis donc, tu as une forte fièvre. Tes parents ne t'ont rien donné pour ça ?
Wellrose sait que les Bushmen ont des remèdes étonnants. Des mélanges peu ragoûtants d'insectes broyés, de plantes plus ou moins appétissantes, mais souvent efficaces. De veilles recettes héritées de la préhistoire et transmises oralement depuis des milliers de générations. (à suivre...)


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