Apport n Plus de 400 000 enfants naissent chaque année dans le monde grâce à la Procréation médicalement assistée. En Algérie, le procédé est jeune, et beaucoup de paramètres sont à définir. Si la procréation est un processus éminemment naturel pour le commun des mortels, il reste qu'une certaine inégalité biologique existe quant à la possibilité d'enfanter. En effet, alors que des couples s'efforcent par différents procédés médicaux (pilules contraceptives, ligature des trompes, stérilet, préservatifs…) pour ne pas avoir d'enfants, et que des centaines de nouveau-nés sont abandonnés, nombreux sont ceux prêts à débourser sans compter pour avoir, un jour, un enfant. Il n'est pas facile d'accepter l'interruption de sa filiation biologique. Mais à part l'envie d'avoir un enfant, en particulier dans les sociétés dites traditionnelles, un couple qui n'engendre pas vit très mal cette particularité. Suspicion, médisance et dans le meilleur des cas une compassion à peine supportable, sont son lot quotidien. Dans le monde, on estime le taux de couples en âge de procréer et atteint de stérilité entre 8 et 10%. En Algérie, une étude réalisée en 2002 fixe ce taux à 7%, soit plus de 300 000 couples. Ce nombre impressionnant de couples stériles trouve de réels problèmes sur le terrain pour remédier à son «handicap». Un handicap pernicieux, pour certains, puisqu'il n'est pas visible, mais porte un dur coup aux relations du couple psychologiquement, socialement et culturellement. Malgré les avancées considérables qu'ont connues les techniques de Procréation médicalement assistée (PMA) de par le monde, les couples algériens souffrent le martyre pour avoir accès à ces pratiques. Depuis 1978, année de la première réussite de la fécondation in vitro (fécondation hors de l'utérus) au Royaume-Uni, un million d'enfants sont nés par PMA. Environ 40 000 bébés conçus par ces procédés naissent chaque année.En Algérie, ils sont 600 000 à avoir vu le jour grâce à l'intervention de la médecine dans le processus de fécondation. Cela dit, il reste que beaucoup de problèmes sont constatés par les professionnels de la santé exerçant ces pratiques. La nouveauté du procédé fait que de nombreux obstacles empêchent l'Assistance médicale à la procréation (AMP) d'être accessible à tous. Ainsi, des questions relatives au cadre juridique, éthique, organisationnel et de coût restent toujours posées.
