Une offensive tous azimuts est lancée par le ministère de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme pour la protection de l'environnement. Ainsi, les pollueurs seront lourdement pénalisés à travers l'instauration d'impôts et des actions de civisme seront entreprises. Les imams sont sollicités à cet effet lors des prêches du vendredi. «Il y a 11 taxes et impôts sur le stockage des déchets et la pollution.» C'est ce qu'a annoncé, hier, Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, en marge de la Journée d'information et de sensibilisation sur l'environnement en direction d'une centaine d'imams et de morchidate à Dar El-Imam à Alger, en présence de Bouabdallah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs.Expliquant ces mesures dissuasives, M. Rahmani indiquera que celles-ci visent à éviter la pollution de l'atmosphère afin de préserver notre environnement et permettre à nos concitoyens de vivre dans la propreté. D'ailleurs, le Saint Coran, rappelle-t-il, incite les Croyants à prendre soin de la faune et de la flore. Dans ce cadre, le conférencier fera savoir que son département, en collaboration avec des experts internationaux, a élaboré un livret inspiré des textes du Coran et de la Sunna qui visent à sauvegarder, à promouvoir et à exploiter l'environnement «d'une manière rationnelle et écologique». Ce livret, explique-t-il, est un guide pédagogique illustrant la relation entre l'homme et son environnement. Tout en indiquant que la sanction demeure utile lorsque les pollueurs persistent à porter atteinte à l'environnement par leurs déchets qui ne cessent de détruire l'écosystème et la nature en général, le premier responsable du secteur dira que les nouvelles mesures qui sont «en phase d'être appliquées» inciteront les industriels à détruire les déchets au lieu de les stocker. Par ailleurs, l'orateur s'étalera sur le nouveau plan marketing environnement 2008 qui se veut, selon lui, une politique durable de communication pour améliorer le cadre de vie et assurer un développement durable. «Ce nouveau concept de communication appelle la notoriété des hommes de culte impliqués dans cette action, à apporter leur voix très respectée en vue de sensibiliser la population». Mettant en évidence le rôle de l'imam à encourager les comportements de civisme et le respect de l'environnement, M. Rahmani dira que «la mosquée, considérée comme l'une des institutions vivantes, offre un forum dynamique capable d'atteindre toute la population en attirant son attention sur l'importance que revêt l'équilibre de l'écosystème». Pour sa part, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a indiqué que son département s'occupera davantage de l'environnement en consacrant des prêches et des cours à travers l'ensemble des mosquées lors de la prière de vendredi.
