L'affaire de la coordination des sinistrés avec le wali et le procès qui a été reporté n'a été que la goutte qui a fait déborder le vase car les jeunes de Chlef, comme tous ceux de leur âge, ont trouvé là une occasion pour exprimer leur désarroi quant à la situation qui est la leur. Chômage, mal vie et autres fléaux sociaux ont provoqué l'ire de ces jeunes chauffés à blanc par leurs problèmes quotidiens. «Chlef n'est plus ce qu'elle était. Tous les fléaux sont réunis et le wali est mal entouré et il ne semble pas tout connaître», nous a lancé un habitant nostalgique des années de sérénité d'El-Asnam, la petite ville adorée de jadis. Y a-t-il eu manipulation des jeunes pour les pousser à des débordements ? Possible répondent certains dont les habitants de la cité Radar. Pour Yaâkoubi : «C'est sûr car de notre côté, on s'en lave les mains. Il y a des gens malintentionnés qui ont manipulé des voyous pour casser.»