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«La géographie du danger» de Hamid Skif
La tragédie des harragas
Publié dans Info Soir le 05 - 05 - 2008

Roman n On connaît les textes et les vers gorgés de limpidité mêlée à de la véracité de Hamid skif.
Exilé depuis quelques années déjà à Hambourg, le poète oranais nous fait parvenir avec un talent qui lui est égal géographie du danger, un roman avec lequel il obtient en 2007 le prix du roman francophone.
Et pour cause, la thématique qu'aborde l'auteur dans ce roman atypique où une seule voix narratrice se raconte, est celle qui se tisse comme un long fil d'Ariane autour du malheur des clandestins en langue populaire «Les harragas»
«Une tragédie à fleur de secondes, dont traite le livre avec toute l'angoisse de sa plume. L'histoire sur le fil du rasoir de tous ces jeunes qui courent chaque nuit dans des embarcations de fortune le grand péril de traverser sur une mer houleuse, à la nuit tombée, les rives de la Méditerranée.
Bravant la mort, ces clandestins pensent échapper à une vie incertaine et trouver l'Eldorado de leur rêve en terre étrangère.
L'auteur nous conte ces mirages trompeurs des passagers dans un fiévreux monologue entrecoupé de dialogues avec quelques rares personnages, il nous renvoie la réalité d'une question qu'il se pose à brûle-pourpoint : comment et pourquoi un jeune chômeur algérien en arrive à de telles extrémités ? L'autre versant du roman analyse la situation conflictuelle où se retrouve le harraga de l'autre côté de la mer. Celui-ci est la proie de sa propre perdition dans un univers où l'anonymat total est de rigueur. Tapi dans une obscure chambre de bonne, il est tout le temps sur le qui-vive, survivant chaque jour que Dieu fait grâce à l'obligeance de quelques âmes charitables, à une effroyable faim. Cette autre sœur de la mort qui le guette à chaque coin de rue, dans une ville inconnue rattrapé par les fouilles inopinées de la police des frontières. «Je suis revenu dans ce dédale poudreux des rues, c'est pour ne pas mourir loin de moi-même», écrit Hamid Skif dans des passages autobiographiques. Plus loin, il ajoute : «j'étais entré dans ce pays avec des chaussures neuves me faisant souffrir à hurler (…), le guide me l'avait dit : relever la tête, éviter d'avoir l'air craintif du clandestin» (P.14)
Avec géographie du danger , Hamid Skif a su nous plonger avec une plume où déborde l'humanisme et quelquefois teintée de vindicte, dans l'univers de tous ceux qui, transis de peur, tentent une traversée au péril de leur vie pour ne retrouver que l'hypothétique espoir de vivre loin de la nostalgie, des lendemains sans certitudes.


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