L'avionneur européen Airbus aimerait faire voler ses appareils avec des biocarburants dits de deuxième génération, dérivés de plantes non comestibles comme certaines algues qui, de plus, consomment de grandes quantités de dioxyde de carbone (CO2), selon un responsable du groupe. «Il est hors de question que nous utilisions des biocarburants élaborés à partir de végétaux nécessaires pour nourrir l'humanité», a indiqué un responsable de la compagnie. En revanche, Airbus fonde de grands espoirs sur les biocarburants de deuxième génération, alors que le prix du kérosène ne cesse de flamber et que le secteur aérien, en croissance continue, doit participer à la lutte contre le réchauffement climatique. «L'idéal serait de pouvoir exploiter une substance créée à partir d'une variété d'algues gourmandes en CO2», ce qui permettrait à la fois d'absorber ce gaz à effet de serre, de limiter les rejets polluants et de ne plus dépendre tant des hydrocarbures, a-t-il précisé. Le concurrent d'Airbus, l'américain Boeing, poursuit des objectifs similaires et a également lancé des campagnes de tests dans le but de proposer un jour des «Bio-jets».