Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a fixé ce mercredi matin, un nouveau délai d'une semaine aux miliciens chiites dans la province de Missane au sud du pays, où une grande opération militaire est en cours, pour se rendre. Il leur a offert une amnistie en échange. Avant l'opération militaire lancée le 19 juin dernier à Amara, à 375 km au sud de Bagdad, Maliki avait lancé un premier ultimatum de quatre jours aux miliciens chiites exigeant qu'ils se rendent et remettent leurs armes aux forces de sécurité. Le général Askari a ajouté que l'amnistie offerte par le Premier ministre visait à garantir le succès de l'opération. Il a expliqué qu'un grand nombre de miliciens avait exprimé aux chefs de tribus locaux le désir de se rendre. Mais ces miliciens avaient peur d'un châtiment. Depuis le début de l'opération militaire «Promesse de Paix», des dizaines de miliciens ont été arrêtés, dont des hommes du mouvement du chef chiite Moqtada Sadr. Dans le langage officiel irakien, les «hors-la-loi» désignent, a priori, les miliciens chiites, notamment ceux de l'Armée du Mahdi de Moqtada Sadr et les trafiquants de drogue. Selon la police de la province de Missane, l'offensive a permis l'arrestation de presque cent hommes sur les 500 recherchés et la saisie de centaines de kalachnikovs, mortiers, bombes et mines. Les troupes américaines et irakiennes ont déjà mené depuis le printemps des opérations contre les miliciens chiites à Bassorah, le grand port du sud irakien et plus tard à Mossoul, une cité du nord de l'Irak qui abrite de nombreux insurgés sunnites. Après Amara, où l'Armée du Mahdi n'a pas opposé de résistance conformément aux ordres de Moqtada Sadr, l'armée irakienne doit mener une autre opération de grande envergure dans la province de Diyala, au nord de Bagdad.