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Histoires vraies
Un client pressé
Publié dans Info Soir le 06 - 07 - 2008

Un vendeur se présente à l'étude avec, sous le bras, un tableau moderne signé d'un peintre connu. Ce monsieur, présentant bien les tempes grisonnantes, m'explique :
«Je suis M. Duchemin. Je réside en Indonésie. Je suis de passage à Paris et je désire vendre cette œuvre de l'école de Paris pour réaliser quelques investissements là-bas. J'aimerais en retirer entre 140 000 et 150 000 francs.
—Eh bien, nous allons demander à notre spécialiste d'évaluer votre tableau.» Deux jours plus tard, l'estimation est faite. Le prix demandé par le vendeur semble raisonnable.
«Nous pourrions proposer votre tableau lors de la vente du 10 novembre prochain, le temps d'en faire une photographie et de l'inclure dans le catalogue. Il sera en très bonne compagnie.»
Le vendeur est tout à fait d'accord :
« Je vous fais la plus entière confiance. Mais cependant j'ai un petit problème. J'espère que cela ne vous créera aucune difficulté...
—De quoi s'agit-il ?
—Je dois reprendre l'avion pour l'Indonésie dès le lendemain de la vente. Verriez-vous un inconvénient à ce que je passe à votre étude juste après la fermeture de l'hôtel Drouot ? Si, comme je l'espère, nous avons trouvé un acheteur, seriez-vous assez aimable pour me régler la somme obtenue le jour même ?
—Ce n'est pas vraiment dans nos habitudes, mais un bon commissaire-priseur s'efforce toujours d'être agréable à ses clients... Pour vous nous ferons une exception. L'œuvre est belle et très commerciale. Je pense que nous trouverons sans peine un amateur.»
Effectivement, dès l'exposition, plusieurs personnes se montrent intéressées par le tableau et un donneur d'ordre — appelons-le Gauthier — laisse un ordre d'achat qui va déjà au-delà des exigences du vendeur. Je rappelle que l'ordre d'achat permet à un amateur de faire monter les enchères sans être physiquement présent lors de la vente. L'amateur Gauthier dit à l'employé de l'étude qui le renseigne :
«Je suis prêt à payer 180 000 francs pour ce tableau. Malheureusement, je ne pourrai pas assister à la vente.
—Aucun problème. Nous prenons bonne note de votre ordre d'achat.»
Les choses s'annoncent bien. Le jour de la vente, les enchères démarrent à 50 000 francs montent allègrement, puis l'enthousiasme s'essouffle et, dans la salle, plus personne ne semble vouloir aller au-delà de 160 000. Le commissaire-priseur, au nom du donneur d'ordre, met une dernière enchère, et la vente est enregistrée au bénéfice de M. Gauthier. Tout est pour le mieux...
Comme prévu, le vendeur, M. Duchemin, se présente à l'étude juste après la vente pour recevoir le chèque, émis par nous. Il l'empoche et s'en va, tout heureux, dépenser son argent en Indonésie...
Où est le problème ?
Le problème est que, comme nous devions le comprendre quelques jours plus tard, le donneur d'ordre – le fameux Gauthier – était complètement bidon. Évanoui dans la nature. Nous n'avons jamais été payés. En définitive c'est l'étude et moi-même, commissaire-priseur naïf, qui nous sommes retrouvés légitimes propriétaires de l'œuvre, honorable mais légèrement surpayée, puisque j'avais eu l'imprudence, sans attendre d'avoir encaissé le chèque du donneur d'ordre, d'en régler le prix au vendeur, l'insoupçonnable M. Duchemin. Excellente leçon, que je ne suis pas près d'oublier...


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