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«Je veux rentrer chez moi»
Publié dans Info Soir le 29 - 07 - 2008

Exode n Une grande partie de la population du douar Belhadj est encore au village de Fedjana, à l'Ouest de Hadjout.
Le douar Fedjana est aussi appelé La Capère. Les Hadjoutis affirment ignorer l'origine de cette appellation. Même si certains avancent que c'est pour le distinguer de l'autre Fedjana, connu sous le nom de Fedjana El-Oued. Les deux douars relèvent de deux communes différentes : Menaceur pour le premier, Merad pour le second. Les habitants de la Capère sont un mixage de populations autochtones et d'autres venues des villages enclavés pour fuir les exactions des groupes terroristes durant les années 1990. Définitivement pour certaines et provisoirement pour d'autres, elles se sont installées dans des gourbis de fortune.
Le quartier principal du douar est constitué de gourbis et d'étables pour bovins et ovins. Une odeur nauséabonde envahit les lieux. Les différents accès aux quartiers sont vides en ce jour pluvieux : ni enfants, ni hommes, ni femmes… «Les hommes, pour la plupart, sont au travail ou en train de labourer leurs champs dans leur douar d'origine», nous dit le jeune Billel, 20 ans, originaire de Fedjana et qui accepte volontiers de nous servir de guide. Il profite de l'occasion pour faire part de ses préoccupations. Il réclame une maison de jeunes pour la localité et surtout, un emploi. Ce jeune chômeur qui n'a pu aller au-delà de la 9e AF, affirme qu'il cherche désespérément du travail pour subvenir aux besoins de sa famille et de son père handicapé. Nous frappons à la porte en bois d'un grand gourbi et une jeune fille, Fatiha, 23 ans, nous ouvre.
D'abord méfiante, elle sera vite mise en confiance. Sur le seuil du gourbi, elle revient sur les circonstances qui ont amené sa famille à s'installer dans cet endroit. «Nous sommes ici depuis le début des années 90. Je voudrais retourner chez moi où nous étions vraiment à l'aise. Mes parents cultivaient notre terre et nous ne manquions de rien. La vie est trop chère ici car nous sommes contraints de tout acheter.
Mais pour retourner, nous avons toujours peur», reconnaît-elle. «Si, concède-t-elle, tous les habitants se mettent d'accord pour regagner le douar Belhadj, nous y retournerons.» Mais qu'en pensent ses parents ? «Je ne sais pas, nous n'évoquons pas le sujet à la maison», se contente-t-elle de répondre.
N. Fatiha vit dans des conditions tout aussi difficiles. Elle habite un gourbi avec sa petite famille et son oncle, marié lui aussi. Aïcha, une autre voisine de 21 ans est ici depuis l'âge de 7 ans. Elle se souvient : «J'ai quitté l'école en 1re année primaire et, depuis, je n'ai plus étudié, car, ici, il n'y avait pas de place pour moi ni d'ailleurs pour beaucoup d'enfants venus d'autres douars comme moi.» «Je veux retourner chez moi», lâche-t-elle.


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