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Lakhdar Mansouri à propos du théâtre
«La formation, ça se nourrit»
Publié dans Info Soir le 23 - 08 - 2008

Vision n Cet universitaire, enseignant au département des arts dramatiques à l'université Es-Senia d'Oran, nous livre ici son approche du théâtre algérien.
InfoSoir : De quelle nature est la formation dans le théâtre ?
L. Mansouri : La formation est, en général, primordiale. Elle peut être pratique, didactique ou encore académique. Le don seul n'est pas suffisant pour la pratique théâtrale si on ne le nourrit pas, si on ne le fructifie pas. Sans formation, l'exercice théâtral est, selon un philosophe, comme «un bateau sans boussole».
La formation s'acquiert-elle à l'université ?
Il faut savoir que la formation n'est pas seulement universitaire. Elle s'acquiert par le biais du contact, de la recherche, de la lecture, de l'imagination, voire de la vie de tous les jours. La formation universitaire ne peut créer, à elle seule, un artiste. Toutefois, elle nourrit un talent, le construit, et cela grâce à une méthodologie. Elle dispense au sujet les outils de travail et d'investigation. Par elle, le sujet acquiert une maturité au sens de l'esthétique.
Nos comédiens ont-ils une formation suffisante pour s'imposer comme tels sur scène ?
Je tiens à souligner que j'ai une expérience théâtrale en tant qu'amateur avant d'être universitaire. À travers mes expériences, c'est-à-dire ce que j'ai vu, nos comédiens, pour la plupart, sont modestes. Ils possèdent néanmoins une énergie incroyable, sauf qu'ils ne sont pas pleinement encadrés. On a de très bons comédiens, mais ils sont mal dirigés. Il n'y a pas de textes et de metteurs en scène solides aidant le comédien à avoir un charisme sur scène et, du coup, à créer son personnage. En plus, un comédien ne doit pas uniquement compter sur le metteur en scène. Il doit en conséquence lire, faire par lui-même des recherches, expérimenter des espaces et des imaginaires.
Y a-t-il une relation entre un universitaire et un amateur, donc un autodidacte ?
Le rapport qui peut exister entre l'un et l'autre, c'est bien le rapport de complémentarité. Comme on peut trouver un bon universitaire comme on peut trouver un amateur prometteur. Ce qui est sûr, c'est que le théâtre ne se résume pas seulement à la formation. Je défends l'idée que le théâtre, ça se nourrit, ça s'apprend par la lecture, l'observation, l'amour et l'imagination.
En tant qu'universitaire et plus particulièrement homme de théâtre, quel regard portez-vous sur le théâtre en Algérie ?
Le théâtre en Algérie passe par des moments difficiles. Cela est dû à une crise de l'esthétique qui, elle, est dû à l'absence de débats, d'échanges réels et constructifs. L'on peut cependant enregistrer ces dernières années des avancées, et cela en dépit des défaillances esthétiques – et de l'imaginaire.
Certains disent que pour relever le théâtre algérien, il faut revenir au patrimoine, d'autres, en revanche, estiment qu'il faut s'en écarter et en avoir une vision plus moderne. Un commentaire.
Moi, et ça n'engage que moi, j'estime qu'il faut les deux. Car toute expression locale est une expression universelle. La modernité vient du patrimoine par le biais d'un processus qui s'est fait au fil du temps. Le patrimoine et l'évolution de l'homme vont de paire. Ils sont complémentaires . Pour présenter le patrimoine sur le plan artistique, il faut avoir de l'intelligence et pas un esprit commercial. Car si un artiste pense à l'argent, il perdra le sens du beau. Ainsi, il faut juste exploiter, expérimenter le patrimoine avec un regard neuf et scientifique.


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