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Achats de l'Aïd
L'autre saignée
Publié dans Info Soir le 25 - 09 - 2008

Les ménages ne sont pas encore totalement remis des gros budgets imposés par la rentrée scolaire et le ramadan, qu'ils doivent affronter les dépenses traditionnelles que nécessite la fête de l'Aïd, notamment les vêtements pour les enfants dont les prix donnent tout simplement le tournis.
Ces derniers sont souvent dangereux venant d'on ne sait où et en grande quantité. La qualité laisse à désirer, mais ceci ne semble pas décourager la clientèle qui investit les artères de la capitale chaque soir après le ftour.
Ce qui offre un spectacle ou tout se vend et tout s'achète sous le regard des commerçants légaux soumis à une concurrence déloyale qui ne semble déranger personne. Du marché au bazar et d'un quartier à un autre, les parents ne savent plus où donner de la tête surtout que cette année les prix sont exorbitants pour les petites bourses qui souvent optent pour la friperie en dernier recours. Même les boutiques spécialisées en vêtements pour enfants offrent des articles griffés à des tarifs qui font frémir les moins nantis. Le dernier prix d'une paire de baskets varie, selon l'âge, de 800 à 1 500 DA, le tailleur pour fillette revient entre 2 000 et 4 000 DA , le prix d'un ensemble pour un garçon oscille entre 1500 et 2 200 DA. «J'ai du mal à trouver une tenue à mon goût pour ma fille rima et c'est trop trop cher… Et puis il me reste encore les chaussures qui vont avec cette tenue et, bien-sûr, les autres accessoires», dit Malika, mère de deux enfants. Pour Ouahiba, le problème est réglé : «Je n'ai pas honte de le dire, le jour de l'Aïd, mes enfants vont porter les vêtements de la rentré scolaire. Je suis assistante médicale dans un établissement hospitalier, mon mari est enseignant au lycée, nous gagnons peu et puis la rentrée scolaire et le ramadan nous ont bien saignés», ajoute-t-elle. Elle est là juste pour se promener un peu, mais elle ne cache pas son désappointement. Elle aurait bien voulu offrir mieux à ses enfants. Un père de famille, l'air désemparé, dit qu'il est retraité depuis deux ans, et qu'il est déjà surendetté. «Je serais obligé encore de demander à ma sœur résidant en France de m'envoyer une petite somme, les enfants ne pardonnent pas, c'est leur fête.» Zouina est mère de quatre enfants dont le père est décédé dans un attentat à Alger. Son souci majeur est de pouvoir boucler ce mois de carême. «Allah ghallab, je suis venue seulement pour voir un peu cette histoire des prix, selon ma voisine c'est des prix effrayants…». «Les magasins ne se désemplissaient pas, il y a quelques années, aujourd'hui, le mouvement a diminué et il est rare de trouver un client qui met la main à la poche», nous confie un vendeur dans le bazar du boulevard colonel Amirouche.
Cette année les articles de fantaisie jonchent les trottoirs, des pacotilles coûtant les yeux de la tête. Les jouets aussi font partie de la fête mais souvent ce sont les parents qui font le choix à la place de ceux présumés jouer avec. Une question de moyens.
Ce n'est pas fini …Il reste d'autres achats qu'impose l'Aïd el-fitr : le nécessaire pour la confection des gâteaux afin de fêter cette journée. Donc amandes pour les uns, cacahuètes pour les autres et bien-sûr la farine, beurre et tous les ingrédients qui, bien qu'indispensables, ne sont pas non plus à la portée de tous.
La friperie à la rescousse l «Pourquoi en avoir honte ? c'est la vérité, j'achète tout ici, vous savez j'ai déjà emprunté l'équivalent de la moitié de mon salaire, en bref je ne veux pas décevoir mes trois enfants», lance Omar un fonctionnaire. «Je suis au chômage depuis deux ans, je ne peux pas me permettre des vêtements neufs», dira Sofiane, un jeune universitaire. Une vieille approchée est plutôt amère : «Rien de ce qui se fait ne nous rapproche de l'esprit de cette journée, on n'a plus le cœur à la fête, tout a changé», murmure-t-elle emboîtant le pas à sa fille Razika, qui vient d'acheter une robe à sa fille. Celle-ci est de l'avis de sa mère : «N'était l'aspect religieux que revêt cette fête, je la bouderai.» A voix basse, un client âgé tient à contredire les deux femmes : «L'Aïd el-fitr est un cadeau que Dieu nous offre après un mois d'abstinence et de générosité.»


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