Projet n Le ministère de la Santé projette de revoir les horaires actuels de consultation dans les hôpitaux. «Nous ferons tout pour utiliser notre temps, notre argent et nos espaces d'une façon intelligente. Je trouve anormal qu'une salle de consultation ne soit exploitée que quatre heures par jour», a-t-il indiqué lors d'une visite d'inspection à l'hôpital de Ben-Aknoun. Pour en finir avec ce dysfonctionnement, le ministre a laissé entendre que plusieurs équipes seront sollicitées. Ces équipes auront pour mission d'assurer la prise en charge des patients tout au long de la journée. «S'il faut mettre trois ou quatre équipes pour prendre en charge les malades, nous le ferons. Il est anormal qu'à partir de 16h nos hôpitaux ressemblent à des cimetières, tout comme il est anormal qu'au moment où des malades sont présents, les cadres des hôpitaux sont absents», a-t-il précisé. Il a invité, dans ce sens, les responsables des services des urgences au sein des CHU à revoir leur emploi du temps. Pour le nouveau ministre, le volume horaire de permanence requis par certains services dans les CHU est exténuant pour les médecins. Il a, ainsi, suggéré de les réduire à six heures, tout en multipliant le nombre d'équipes, pour une meilleure prise en charge des malades. Rapprocher les structures de santé du citoyen est l'autre objectif recherché par Saïd Barkat. Il prévoit, dans ce cadre, d'ouvrir, dans chaque hôpital, un service des urgences équipé de tout le nécessaire. L'autre mesure annoncée par le premier responsable du secteur de la santé est l'organisation de sessions de formation en faveur du personnel médical de toutes les spécialités. Pour reconquérir la confiance des citoyens, le responsable du département ministériel table sur la nouvelle stratégie de réforme du secteur. Il s'agit, entre autres, de l'élargissement des capacités des CHU en termes d'infrastructures et de moyens humains. Outre l'amélioration des prestations de service et des soins prodigués aux malades, il est recherché aussi une meilleure couverture sanitaire à travers le territoire national. Outre la rupture de stocks de médicaments, le ministre devra faire face à de nombreux autres problèmes laissés en suspens depuis des années. Il est question, notamment, de la gestion des établissements publics, mais aussi des structures privées dont une dizaine ont fait l'objet de fermeture récemment. M. Barkat devrait également s'atteler à la relance du programme de la contractualisation. Ce ne sont là, en fait, que quelques axes des différents chantiers que compte engager le ministre.
