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Histoires vraies
Mourir libre (10e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 20 - 11 - 2008

Résumé de la 9e partie n Spartacus et Crassus vont s'affronter dans une bataille rangée. On pressent le quitte ou double pour Spartacus...
Il dit à ses hommes que, s'il est vaincu, il n'en aura plus besoin (de son cheval) et que, s'il est vainqueur, il en trouvera de plus beaux chez ses ennemis. Il demande aussi que, s'il est tué, on enterre ou on brûle son corps, pour que les Romains ne l'outragent pas.
Le combat s'engage avec une exceptionnelle violence. Rarement, de part et d'autre, on s'est battu avec une telle sauvagerie. Les esclaves attaquent avec furie, ils prennent tous les risques, sachant que de toute manière, s'ils sont battus, c'est la mort qui les attend. Les Romains, de leur côté, ne font pas preuve d'un moindre acharnement. Ils veulent venger toutes les humiliations qu'ils ont subies. Tandis qu'ils ferraillent, ils pensent à leurs compagnons qu'on a forcés à se battre comme des gladiateurs, ils revoient celui qui a été crucifié sous leurs yeux.
Spartacus se trouve au premier rang. Il veut à tout prix rejoindre Crassus et l'affronter en combat singulier, mais le chef romain est trop avisé pour courir un pareil risque et se dérobe. Les heures passent. A la fin, l'expérience et la discipline des légionnaires emportent la décision. Les pertes sont très lourdes du côté romain, et chez les esclaves il y a soixante mille morts et six mille prisonniers. Les autres sont en fuite et seront exterminés durant les jours suivants.
Spartacus a été tué dans la bataille. Ses adversaires l'ont vu tomber, tandis qu'il chargeait. Ils ne retrouveront pas son corps : ses hommes ont été fidèles à leur promesse, ils l'ont fait disparaître. Spartaca non plus n'est pas retrouvée. Ainsi ni l'un ni l'autre ne connaîtront le sort terrible qui va être réservé à leurs derniers compagnons.
Pour tirer une vengeance exemplaire de la révolte et frapper à jamais les imaginations, Crassus a imaginé une mise en scène terrifiante. Il fait crucifier ses prisonniers le long de la via Appia, de Capoue à Rome. Ils sont plus de six mille sur les cent quatre-vingt-quinze kilomètres du parcours, c'est-à-dire une croix tous les trente mètres.
Pompée arrive sur ces entrefaites, écrase avec sa puissante armée une bande de cinq mille esclaves en fuite et, grâce à une habile propagande, se fait reconnaître comme coauteur de la victoire, à égalité avec Crassus. Ce dernier proteste et en appelle à ses amis politiques. Le temps de la terreur est passé, le soulèvement qui avait failli emporter Rome est devenu une querelle politicienne. Par la suite, les Romains ont tout fait pour effacer de leur mémoire la peur et la honte qu'ils avaient subies. La grande révolte de 73-71 était nommée pudiquement le «tumulte servile», le nom de Spartacus n'était jamais prononcé ou, s'il l'était, c'était comme injure. Mais la postérité a accordé une éclatante revanche au gladiateur de Capoue. Peu de personnages historiques ont bénéficié et bénéficient encore d'une telle faveur. Il suffit pour s'en convaincre de constater le nombre de films et d'œuvres littéraires qui lui ont été consacrés dans le monde entier. Car Spartacus est plus qu'un héros, c'est un symbole. Ce déraciné, qu'aucune nation, aucune culture, ne peuvent revendiquer est devenu universel et parle au cœur de tous les hommes. Il est l'espoir et la fierté des opprimés. Il leur adresse à jamais un message aussi simple que grand : mieux vaut mourir libre que vivre dans la servitude.


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