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Cinéma algérien
Une pratique en déperdition
Publié dans Info Soir le 30 - 11 - 2008

Point de vue n Faire du cinéma, un long comme un court-métrage, en Algérie se révèle ardu.
Rachid Ben Allel, cinéaste et réalisateur aux côtés de Liazid Khodja de Mohand U M'hand, a regretté que son film, un court-métrage, qu'il avait proposé au Festival du court-métrage de Taghit qui se tiendra du 15 au 20 décembre, n'a pas été retenu par le comité de sélection.
Selon lui, son film répond pourtant aux critères de sélection, à savoir un film récent, inédit, de courte durée, le festival est ouvert à tous. Rachid Ben Allel s'est interrogé : «Je me demande pourquoi mon film n'a pas été sélectionné», ajoutant : «Il ne figure ni dans la compétition ni dans le panorama, ni même dans la projection spéciale.»
Et de poursuivre avec insistance : «Faut-il être jeune ou encore faut-il être cinéaste résidant à l'étranger pour que son film soit projeté. J'aimerais bien connaître la raison pour laquelle mon film n'a pas été retenu.»
Rachid Ben Allel n'a eu cependant aucune explication justifiant sa non-participation au Festival, bien qu'il ait posé la question à Yasmine Chouikh, directrice artistique du Festival, lors de la conférence de presse qui a eu lieu, lundi passé, annonçant la date de la tenue du Festival ainsi que le programme de la manifestation. Cette dernière n'a rien trouvé de mieux que de lui répondre par cette formule laconique : «Faites-nous une lettre , on vous répondra et on vous expliquera pourquoi votre film n'a pas été retenu.» Yasmine Chouikh a, ensuite, imprudemment poursuivi : «Il y a un comité de sélection, et le choix des films s'opère selon des sentiments et une subjectivité.» Cela revient d'emblée à dire que le choix des films s'opère selon des affinités partagées.
L'Eternel féminin est l'intitulé du dernier produit filmique de Rachid Ben Allel, un court-métrage qui raconte l'histoire d'une femme qui, un jour, décide, à l'orée de sa vie, de rompre avec son passé ; elle décide de porter le hidjab. Sans vouloir trop donner de détail afin de ne pas dévoiler l'intérêt de son film, le cinéaste ancre son personnage dans la réalité sociale et le quotidien algérien. Un bus nommé désir est l'intitulé d'un autre court-métrage qui, cependant, reste à l'état de manuscrit. «J'attends toujours les financements promis», a-t-il souligné.
Rachid Ben Allel est un réalisateur. Il a à son actif plusieurs films, des longs-métrages, dont le dernier est La Dernière solution. Interrogé sur son passage du long au court-métrage, le cinéaste a dit : «Il est ardu, aujourd'hui, de mener un long-métrage de bout en bout, avec les normes internationales. En plus, un court-métrage, c'est moins stressant et plus excitant.»
Si le recours au court-métrage s'impose de plus en plus, c'est parce que «le pays n'a plus les moyens de faire de longs-métrages», a-t-il expliqué. Et de constater : «Il faut réapprendre en passant par le court-métrage à faire un long-métrage.» Car, selon lui, on a perdu l'habitude de faire un long-métrage, et le court-métrage est – et restera – une école assurant aux jeunes réalisateurs une bonne formation en matière de cinéma.
l S'exprimant sur la pratique cinématographique en Algérie, le cinéaste a eu cette formule sentence : «Il n'y a rien à l'horizon.» Car, a-t-il estimé, «pour faire un bon cinéma, il faut le faire de façon démocratique, et en dehors de toute considération politique ou commerciale. Le cinéma est un art et il faut le considérer toujours comme tel.» Rachid Ben Allel a, toutefois, reconnu l'existence de tentatives enregistrées dans le domaine de la pratique cinématographique. «Il y a, cependant, des tentatives, çà et là, des tentatives isolées, personnelles», a-t-il indiqué. Et de poursuivre : «Et c'est pareil pour le court-métrage», regrettant que celui-ci, en Algérie, soit considéré comme étant un «sous-produit». «Un cinéaste n'est pas reconnu comme tel tant qu'il n'a pas fait un long-métrage», a-t-il fait remarquer. Le réalisateur a, en outre, estimé que, dans le court-métrage, «il y a plus de liberté, une liberté de tons, de propos et d'idées, il y a plus de fraîcheur». «Avec le long-métrage, on est astreint à des obligations commerciales et morales liées au contexte social et politique, alors qu'avec un court-métrage on est autorisé à faire des erreurs, à expérimenter de nouveaux outils de travail, des techniques et procédés de réalisation.» Rachid Ben Allel a fait savoir que «toutefois, pour faire un bon court-métrage, il faut avoir du talent, parce que le court-métrage implique la concision des idées et l'efficacité du regard.»


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