Les spécialistes estiment à 60 millions le nombre de «migrants climatiques» qui, entre 1997 et 2020, seront obligés de quitter les zones désertifiées de l'Afrique subsaharienne pour le Maghreb et l'Europe. Mais d'autres régions du monde sont également menacées, dont le reste de l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine, soit environ 110 pays. Selon un rapport de l'Union européenne, les changements climatiques risquent de produire des réactions en chaîne engendrant des menaces liées à ce phénomène en matière de recrudescence des conflits pour l'accès aux ressources comme l'eau, les tensions liées à l'approvisionnement énergétique, les pertes de cultures de plus en plus graves et la sécheresse (notamment en Afrique du Nord et de l'Ouest, où le changement climatique devrait entraîner la perte de 75% des terres arables d'ici à 2050) et les pertes de territoires à cause du recul des côtes. L'ONU estime que d'ici à 2020, plusieurs millions de migrants climatiques seraient enregistrés. Ces migrants, venant de l'Afrique et du Proche-Orient, se focaliseraient beaucoup plus sur l'Europe.