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Histoires vraies
Groenland (2e partie)
Publié dans Info Soir le 19 - 01 - 2004

Résumé de la 1re partie Deux hommes, qui n?ont en commun que leur ancestrale habitude du froid, parcourent une partie de l?immense côte du Groenland.
Dans ce mélange de danois et d?esquimau qu?on appelle le groenlandais, Valdemar Olsen interroge son compagnon : «On y va ?»
Kamssassiak répond par un haussement d?épaules, avec la belle insouciance qui caractérise les Esquimaux. Il s?en moque. Les deux hommes sortent alors d?un étui leurs deux fusils et une course folle commence.
L?Allemand est bientôt en vue. Le poursuivi et les poursuivants courent comme des fous. La longue lanière de cuir du fouet a cessé de traîner derrière eux dans la neige et claque sans arrêt sur le flanc des chiens épuisés. La neige fondante s?infiltre dans leurs bottes, jaillit au visage.
A la tombée de la nuit, l?Allemand se perd : il s?engage dans l?Inlandsis. L?Inlandsis, c?est le plus grand glacier du monde : 1 000 kilomètres de large, 2 000 kilomètres de long, 3 000 mètres d?épaisseur de glace. Si on le déplaçait d?un kilomètre, il ferait peut-être basculer la terre. Sur cet océan immobile, c?est toujours l?hiver polaire où, ce jour-là, il fait moins trente.
Les Esquimaux, retenus par une terreur superstitieuse, répugnent à s?engager sur l?Inlandsis.
Alors que Waldemar Olsen et Kamssassiak discutent en allumant leurs pipes, des coups de feu claquent et des balles sifflent autour d?eux. Les deux hommes ont à peine le temps de répondre, que l?Esquimau, à genoux derrière le traîneau, blessé, se redresse brusquement et qu?une nouvelle balle le frappe, dans un bruit mou, éc?urant. Il glisse sur le sol, mort.
Waldemar Olsen continue seul. La poursuite dure toute la nuit puis à nouveau tout le jour, dans le froid, le brouillard ou bien dans le soleil aveuglant qui ricoche sur la neige et luit à travers les glaces bleuâtres. L?Allemand, manifestement, s?est perdu.
C?est extraordinaire, mais ils vont se poursuivre comme cela pendant plusieurs jours, dormant peu, mangeant encore moins, pleins de rage et de fatigue. Ils ne se voient pas, mais se devinent. C?est un combat de fantômes. Olsen n?a plus de sucre. L?Allemand, lui, n?a plus de café. Olsen imagine l?Allemand faisant, au même moment, les mêmes gestes que lui, déroulant son sac de couchage ou bien allumant un réchaud semblable au sien. Evidemment, sur les boîtes de conserves, l?étiquette est écrite en allemand au lieu d?être en danois? Mais la faim est la même. Le froid est le même. L?angoisse est la même. Et ils souffrent de la même solitude. Lorsque le Danois regarde dans le ciel un météore, il pense qu?à quelques kilomètres de là, l?Allemand le regarde aussi. Bientôt, sur l?Inlandsis un blizzard atroce se lève, et il fait quarante degrés au-dessous de zéro?
De temps en temps, le Danois entend un coup de feu. Quelques instants plus tard, il rencontre le cadavre d?un chien. Le fugitif tue ses chiens, épuisés, l?un après l?autre. Parfois aussi, l?Allemand, dissimulé, l?attend et tire sur lui. Mais c?est un mauvais tireur, et à chaque fois, il le rate.
Enfin, l?Allemand abandonne son traîneau et ses deux derniers chiens incapables de le tirer. L?attelage du Danois ne vaut guère mieux. Il ne lui reste que cinq chiens qui titubent devant son traîneau, pourtant allégé de tout ce qui l?encombrait. Trois autres, dételés, trottent autour.
Le poursuivi et le poursuivant sont au bout du rouleau. Tout va se jouer en quelques minutes. C?est la fin. Olsen voit de grandes traces dans la neige, car l?Allemand s?assoit fréquemment. Puis, les traces sont plus grandes car il tombe, maintenant. Alors Olsen s?arrête. A une centaine de mètres devant lui, une forme noire est allongée dans la neige au bout d?une ligne de pas en zigzag.
Le blizzard souffle au point de jeter sur les fesses le Danois qui avance en courant. Alors, Waldemar Olsen ralentit. Ce n?est pas par méfiance, ce n?est pas par calcul, c?est tout à fait inconscient, parce qu?il a le doigt sur la détente de son fusil et que, malgré sa rage, le doigt n?appuie pas. Bientôt, en effet, il se posera cette question : depuis plusieurs jours, il courait après cet Allemand pour le tuer ou pour ne plus être seul ? (à suivre...)


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