Les différentes générations des Makhloufi, Lalmas, Draoui, la «dream team» des années 1980 ont toutes laissé leur empreinte dans les annales du sport roi dans notre pays. De par sa technicité et son jeu rapide, le footballeur algérien a pu imposer son style à l?échelle internationale, ce qui lui a valu le qualificatif de «football à l?algérienne». Ce style, fait de passes courtes avec beaucoup de finesse, qui faisait jadis la force de nos footballeurs, n?existe presque plus aujourd'hui. Les fréquents changements à la tête de l?instance fédérale ont apporté leur lot de chamboulements dans les différents postes de sélectionneur, toutes catégories confondues. Plusieurs générations ont été de ce fait freinées dans leur élan, alors que les immenses qualités de sa composante présageaient un succès probant. Le constat est amer, quand on sait que chez les jeunes catégories, depuis la consécration de nos juniors en 1979 en Coupe d?Afrique, aucune autre équipe n?a pris part à une phase finale de la CAN ou à un Mondial. Seuls les espoirs ont participé aux Jeux méditerranéens de Languedoc-Roussillon, en 1993. Une équipe algérienne qui a fait sensation en atteignant la finale du tournoi, finale perdue face à la Turquie. Une Turquie dont l?ossature est aujourd?hui composée de ces espoirs-là. Tout comme la France, troisième de ce même tournoi, devenue peu après championne du monde et d?Europe. Chez nous, cette génération des Adjali, Dziri, Amrouche, Moussouni, Khiat, Zerrouki et autres a fait les frais des guerres intestines au sein de la fédération et des clubs. Bien avant, une autre classe de joueurs méritait un meilleur sort avec les Medane, Belkhetouat, Hadj Adlane, Zeggour, Boukellal, Meziane, Chérif El-Ouazzani puis les Saïb, Meftah, Rahim, Tasfaout, Benarbia et bien d?autres. Pour tout ce beau monde, les années se sont succédé et se ressemblaient et aucun n?a eu le privilège de prendre part à une coupe du monde. C?est bien dommage, pour eux et pour le football algérien.