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Abdelhamid Kermali : le phénix
«Je n?ai jamais refusé la venue de Zizou»
Publié dans Info Soir le 23 - 01 - 2004

Il est l?un des meilleurs entraîneurs que l?Algérie ait enfanté. A 72 ans, il garde toujours ses réflexes. Tête chenue, regard furtif, sourire serein et allure pleine de majesté. La silhouette à peine voûtée, avec sa fameuse casquette, il est un maestro dans sa spécialité. Pour lui, la balle ronde est plus qu?une passion, une drogue qui coule dans ses veines. Il s?agit du Sétifien Abdelhamid Kermali, un maître du football.
InfoSoir : Comment avez-vous débarqué dans le monde du football ? Une longue histoire, n?est-ce pas ?
A. Kermali : J?ai commencé à taper dans le ballon quand j?étais au collège. Je suis né du «catsa». Quand on n?avait pas classe, on tuait le temps à faire courir le ballon. Avant que le lycée Mohamed-Kerouani soit bâti, il y avait un terrain vague où l?on s?adonnait au football. A cette époque-là, on disputait des tournois interquartiers. Bel-Air, Beaumarché et La Noire furent les quartiers les plus sollicités.
Un jour, Laras, pour lequel j?ai un profond respect, a été épaté par mes qualités. Sur sa demande, j?ai signé avec l?USEM Sétif en catégorie minimes, puis j?ai changé de cap en allant à l?USMS en 1950. Ma première apparition officielle fut au stade Mohamed-Guessab où j?ai marqué deux buts contre l?AS Bône. Le match qu?on avait livré contre l?Etoile (France) m?avait permis de m?épanouir. Un dirigeant étranger m?avait suggéré d?aller tenter ma carrière en Europe. Mais j?étais suspendu pour 2 ans car j?avais signé deux licences à l?époque, l?une avec l?USMS et l?autre avec l?USM Alger.
Comment avez-vous fait pour aller à l?étranger ?
C?étaient la guerre, la misère, la terreur? Mon père était mort. Un jour, je me souviens bien, j?ai volé l?équivalent de 100 DA à ma mère et je suis allé en France.
A Marseille, j?ai été accueilli par un ami sétifien. Plus tard, j?ai pris le train pour rejoindre Mulhouse où j?avais une vieille connaissance. Pour intégrer cette équipe, j?ai passé des tests au cours desquels j?ai donné entière satisfaction. J?avoue que ma carrière a débuté avec cette équipe. Mon premier contrat officiel fut avec Cannes, club avec lequel j?ai signé pour 2 ans. Troufel, mon entraîneur qui était appelé à driver l?équipe de Lyon, m?a pris avec lui. En 1959, c?était la fuite. Les joueurs algériens, évoluant dans des clubs français, avaient décidé de former l?équipe du FLN, dont j?ai fait partie. Juste, après l?indépendance, en 1963, à l?instar d?autres collègues, je suis revenu au pays. Un peu plus tard, j?ai joué à l?USMS puis je me suis reconverti en entraîneur ; pour cela j?avais suivi des études et j?ai réussi à décrocher mon diplôme.
Que faudrait-il, selon vous, pour que le football algérien s?améliore et devienne une discipline digne de ce nom ?
Chez nous, tout est à refaire car les temps ont changé. Et puis, il y a une «mutation» de mentalité ; donc il faut repartir de zéro. Pour reconstruire ce sport, un travail titanesque est à entreprendre.
Pour cela, la création de centres de formation est une option primordiale. Afin que le football algérien sorte de sa léthargie, il faut se mettre sérieusement au travail. C?est une devise? La formation des entraîneurs n?est pas négligeable. Je vois que notre fédération est en train d?agir dans cette perspective.
Il faut un contrôle sévère et un suivi à long terme. L?exemple de Madjer est éloquent. L?ex-star du FC Porto savait se gérer. Ce qui a fait de lui une vedette, ce sont le sérieux, la discipline et surtout le sens de l?autogestion.
Ne pensez-vous pas que le football vous a privé quelque peu de votre famille ?
Ma famille s?est habituée à mon mode de vie. Je sais parfaitement faire la part des choses entre mon métier et ma famille. Le matin, je suis auprès de mes joueurs ; l?après-midi je me rends à mon restaurant où j?ai une fidèle clientèle, et le soir, je suis entièrement à ma petite famille. Je ne vois pas de problème de ce côté-là?
A 72 ans, Kermali est toujours en activité. Ne pensez-vous pas que votre âge influe quelque peu sur vos réflexes ?
Au contraire. J?ai appris beaucoup de choses. Lorsque je verrai que je ne maîtrise plus mon métier, je me retirerai. Zagalo, l?ex-coach du Brésil, est une référence. A 78 ans il a réussi à remporter la coupe la plus prestigieuse de la planète. Moi, j?ai toujours les mêmes réflexes.
Vous éprouvez donc du plaisir à exercer votre métier?
Le métier d?entraîneur coule dans mes veines. Je suis né entraîneur. Le football est ma seconde famille. C?est beau de voir les supporters tantôt en colère tantôt heureux. Et puis les gens croient que Kermali est un homme riche. Moi je ne suis qu?un simple citoyen, propriétaire d?un restaurant au centre-ville, source de mon revenu. J?ai toujours envie d?exercer mon métier d?entraîneur, c?est un plaisir?
Vous avez offert à l?Algérie une consécration en 1990. Que ressentez-vous ?
Avoir une Coupe d?Afrique n?est pas donné à tout le monde. Ce jour-là, l?émotion et la joie avaient atteint leur paroxysme. C?étaient des moments inoubliables?
Quel est votre idole ?
Adjissa-Zorgane, une paire de choc, et Beloumi-Madjer, un duo historique. J?ai été épaté par le jeu de Roger Mila. Lalmas, lui, était un grand monsieur.
Si on vous demande de repartir à zéro, que choisirez-vous d?être, hormis entraîneur ?
Entraîneur (rires). Ce métier est une passion pour moi, j?éprouve superstitieusement un attachement pour ce métier. J?ai été renvoyé de l?école à cause du football. Je dormais mes souliers sous l?oreiller?
Quel souvenir gardez-vous de votre carrière ? On dit que vous ne vouliez pas de la venue de Zinedine Zidane en équipe nationale. Quelle est votre version ?
C?est archifaux. Ce n?étaient que de folles rumeurs. Des journalistes avaient inventé de fausses informations. Franchement, je regrette cela.
D?ailleurs, à cette époque, je ne connaissais pas Zidane. Saâdane, Fergani et autres Abdelouaheb peuvent en témoigner. Zidane est un joueur rare, que je respecte. Si je n?avais pas désiré qu?il fasse partie de l?EN, je l?aurais dit (rires)?
Côté gastronomie, quels mets préférez-vous ?
Tous les plats traditionnels sétifiens sont délicieux. La succulente chorba est un plat extraordinaire et le couscous me fait saliver?
Hormis le football, aimez-vous une autre discipline ?
J?apprécie le handball car c?est un jeu qui ressemble, par certains aspects au football. Mais ce dernier je le respire, c?est une drogue?
Un mot sur feu Mokhtar Laribi?
Laribi était exceptionnel, un maître dans son domaine.
Le plus mauvais souvenir que j?ai vécu, c?est notre élimination de la Coupe d?Afrique au Sénégal en 1992. Tout le reste, ce sont des moments formidables.
Express
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Ma seconde famille
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Un bonhomme au grand talent
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Le père sprituel du football
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Début de ma carrière professionnelle


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