Initiative n «Caravane de proximité» est un projet culturel mené par l'association SOS Bab El-Oued. Cette caravane faisant un travail de proximité et de sensibilisation en matière de culture, va à la rencontre des jeunes. «L'objectif est de former les jeunes dans tous les domaines de l'art (théâtre, musique, cinéma…)», dit Nacer Meghenine, président de l'association, avant d'ajouter : «Cette caravane est, tout comme notre association, ouverte à toute proposition émanant des jeunes à la rencontre desquels nous allons et auxquels nous donnons les outils de travail pour leur permettre de s'exprimer et de développer leur talent.» «Caravane de proximité» comprend cinq actes. Le premier acte a eu lieu, du 20 au 30 mars, à Aubervilliers (France). De jeunes Algériens de l'association SOS Bab El-Oued, sont allés à la rencontre des jeunes d'Aubervilliers. Le contact a eu lieu, et l'échange d'idées et d'expériences s'est fait dans «une ambiance bon enfant et de partage». «Il y a eu des ateliers dans les domaines du cinéma, du théâtre, de la musique, du slam», explique Nacer Meghenine. Et de poursuivre : «C'était un grand moment pour nos jeunes, parce qu'il leur a permis de voyager et d'être en contact avec des jeunes d'un autre pays et d'une autre culture. C'était vraiment une expérience très enrichissante et constructive.» Nacer Meghenine précise que cette expérience n'aurait pas eu lieu sans le soutien de Pcpa (Programme concerte pluri-acteur Algérie) et sans le concours de l'Omja (Office municipal de la jeunesse d'Aubervilliers), donc des services de la municipalité d'Aubervilliers et de la Fondation de France. «Grâce à tous ces partenaires nous avons établi des ponts d'amitié et de partage», déclare Nacer Meghenine. Après une dizaine de jours de travail et d'échanges, le séjour à Aubervilliers a été couronné par la projection d'un film, un court-métrage réalisé par les jeunes de l'association SOS Bab El-Oued et ceux d'Aubervilliers. Une fois Acte I terminé, SOS Bab El-Oued entamera, en juillet, Acte II. Il aura lieu à Constantine. Acte III se tiendra en juillet à Oran, Acte IV en octobre à Béjaïa et Acte V en décembre à Timimoun. Les jeunes d'Aubervilliers prendront part à ces différentes rencontres. «Dans chaque ville, nous avons des partenaires», explique Nacer Meghenine, et d'ajouter : «La thématique de l'acte est pensée en rapport avec la ville.» «Dans chaque ville on réalise un film», rappelle-t-il. «C'est d'ailleurs l'objet de ces actes : initier une formation autour de l'image, du son et du montage, c'est-à-dire apprendre aux jeunes à faire un film», explique-t-il. Ces films seront projetés notamment dans le ciné-club que l'association, SOS Bab El-Oued, a créé et anime depuis deux années. «C'est un ciné-club mensuel où l'on projette un film et où l'on invite le public, les jeunes, à débattre autour de la projection», explique Nacer Meghenine. Interrogé sur le but de ce ciné-club, le président de l'association, répond : «Apprendre aux jeunes à écouter, à réfléchir sur un objet, à émettre des opinions, des divergences et des convergences. En somme, nous leur apprendrons à communiquer.» SOS Bab El-Oued est une association culturelle créée en 1997. Depuis, elle œuvre dans les relations de proximité avec les jeunes des quartiers, et ce, par le biais des arts et de la culture.
