Récemment, une association a alerté les autorités espagnoles à la suite de 31 annonces de ventes d'organes passées sur 13 sites Internet. Leurs auteurs sont des Espagnols et des immigrés originaires d'Amérique latine vivant dans de pénibles conditions économiques. Il s'agit de vente de reins, de poumons et de moelle. Le prix de vente de ces organes varie de 15 000 à 1 million d'euros. Selon l'association Facua, il s'agit d'un phénomène croissant par temps de crise économique, fruit de la situation de détresse de personnes qui ont perdu leur emploi, leur affaire, qui croulent sous les dettes ou qui sont menacées de perdre leur logement. Selon la radio Info Belgique, ces personnes-là peuvent mettre leur vie en danger en étant des victimes de réseaux internationaux de trafic d'organes et qui vont réaliser les opérations dans d'autres pays et peut-être dans de mauvaises conditions. C'est ce genre de situation qui explique l'attitude des autorités algériennes à imposer la gratuité du don d'organes. «Si on payait chez nous les donneurs d'organes, ce serait une catastrophe. Qui peut garantir que les Algériens ne se lanceront pas dans ce trafic et les gens ne vendront pas leurs reins dans une société gagnée par la pauvreté et la misère ?», s'interroge un médecin. Cependant, une autre réalité surgit et c'est un citoyen qui la soulève : «Comment garantir un moyen de subsistance au donneur quand on sait qu'une personne vivant avec un seul rein ne pourra pas, par exemple, travailler normalement».