En dehors des désagréments causés à la circulation automobile et aux piétons dans les anciens quartiers de la ville de Bouira et les localités où les caniveaux et autres conduits d'évacuation des eaux de pluie étaient restés obstrués depuis plusieurs semaines, les effets des dernières intempéries ont été sans grands dégâts, indiquent les différents services. Les perturbations atmosphériques qu'a connues la wilaya de Bouira la semaine dernière ont certainement perturbé le trafic routier. La ville de Bouira a connu des débordements d'eau au niveau des carrefours routiers, des suites des pluies diluviennes qui se sont abattues sans discontinuité pendant trois jours. Toutefois, les réactions sont venues des agriculteurs qui s'apprêtent à entamer la campagne des moissons-battages de cette année. Une campagne pour laquelle les services agricoles avaient prévu une hausse de la production céréalière, meilleure que les précédentes. Selon certains d'entre eux, les dernières précipitations sont bénéfiques pour la production de l'orge et du blé, du fait que les épis sont juste à la fructification et les grains de blé pourront gagner en poids, à la faveur de cet apport en pluviométrie. Pour Mebarek A. de Aïn-Hdjar, au début du mois de mai et en raison de la sécheresse qui a sévi, la majorité des céréaliculteurs s'étaient préparés à l'idée qu'ils subiraient des pertes de production au vu de la canicule, heureusement le climat a basculé, du coup tous les champs de céréales seront sauvés du stress hydrique. Toutefois, dans les régions de Aïn Bessam, des agriculteurs ont exprimé leur crainte de voir leurs cultures affectées par les maladies : «La pluie de mai est souvent accompagnée de l'apparition de maladies au niveau des épis», ajoutant que les champs doivent être traités au moyen des différents produits, sans quoi la récolte pourrait être compromise. Ces craintes sont partagées par les agriculteurs qui ont préféré, cette année, produire de l'avoine et du foin qui sont demandés par les éleveurs d'ovins et de bovins. Ces agriculteurs ont indiqué qu'ils avaient entamé le fauchage dès le début mai et tout le foin a été affecté par la pluie, ce qui fait que de vastes étendues de foin sont dégradées. Du côté des oléiculteurs, les fortes pluies de la semaine dernière ont été accueillies avec satisfaction. Par ailleurs, les services hydrauliques ont estimé qu'avec cet apport en pluviométrie, les ressources hydriques au niveau des trois barrages de la wilaya, Koudiat Acerdoune dans la région de Lakhdaria, Tilesdit dans la localité de Bechloul et Oued Lekhel, à Aïn-Bessam, ainsi que les 32 retenues collinaires, ont enregistré une augmentation, ce qui permettra l'irrigation de plusieurs milliers d'hectares de terre fertile.