Ce qui est certain, c'est que le stade Mustapha-Tchaker de Blida sera plein comme un œuf pour donner de la voix et pousser Madjid Bougherra et ses coéquipiers au succès. Un antre où les Verts n'ont jamais perdu. Que ce soit lors de l'ère Saâdane, le passage éclair de Benchikha ou ces deux ans et demi de Vahid à la tête de la sélection, les Fennecs n'ont jamais connu la défaite dans la «Ville des Roses». Un bilan de 17 victoires et 4 nuls: de quoi augmenter les espoirs de composter le 5e et dernier ticket de la zone Afrique et rejoindre la Côte d'Ivoire, le Nigeria, le Cameroun et le Ghana. Toutefois, un nul ne suffira pas à l'EN. Les héritiers des Madjer et Belloumi seront à la quête d'un 18e succès à Tchaker qui leur ouvrira les portes du pays du Roi Pelé. Pour l'instant, l'heure n'est pas à la fête. De l'optimisme (mesuré) certes au vu de ces statistiques encourageantes quoique rien n'est gagné d'avance. En face, les Etalons ne lâcheront sans doute rien d'autant plus qu'au coup d'envoi, ils seront virtuellement qualifiés. Ça sera aux Algériens de faire le jeu, d'être lucides et disciplinés sur le terrain et surtout ne pas tomber dans le piège de la précipitation, ce qui pourrait porter préjudice à Coach Vahid et sa troupe. Ce soir, il faudra gagner par tous les moyens (sportifs bien sûr). L'enjeu est énorme. L'heure ou jamais de cueillir les fruits d'un travail entamé maintenant depuis plus de 29 mois. Cette équipe revient de très loin. Mal en point et empalée sous les déconvenues après avoir disputé le Mondial sud-africain, les camarades de Hassan Yebda, seul rescapé avec «Bouggy», de la génération Oum Dourmane, ont connu une transition difficile. Une résurrection pas toujours facile avec le Bosnien qui a dû chambouler tout l'effectif. Des hauts et des bas. Des moments délicats et d'autres à l'émotion forte. Entre la CAN-2013, ratée, de l'hiver dernier et aujourd'hui, l'ascension a été fulgurante. Le «Club Algérie» n'est plus ce qu'il était. M. Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF), avait pris la bonne décision en maintenant V. H. à la tête de la barre technique après le ratage de la messe continentale. Dix mois après, l'Algérie se retrouve à 90 minutes du rêve que tout joueur veut vivre ainsi que tous les Algériens. Celui de passer un été sous les rythmes de la Samba. La composante qui sera alignée par le sélectionneur ? Peu importe du moment qu'il y aura des guerriers sur la pelouse et que notre sélectionneur assume ses choix comme il l'a toujours fait. Ce qui compte, c'est de décrocher cette victoire prestigieuse. Avec ou sans la manière, l'histoire ne devant retenir que ceux qui prendront part à la 20e phase finale de Coupe du Monde. Rio est au bout des pieds de nos joueurs, à eux de se donner à fond pour ne pas avoir de regrets. Ce qu'on espère c'est qu'au sifflet final du Sénégalais, Badara Diatta, qui officiera cette rencontre, les Verts auront fait le boulot comme il se doit. M. T.