L'Algérie et la France semblent bien décidées à inaugurer une nouvelle ère de coopération. Les deux pays affichent, depuis déjà une année, leur volonté commune de développer une coopération d'«exception». Il faut dire que la visite, en décembre 2012 du président français François Hollande en Algérie, a produit un effet très positif sur les relations bilatérales tant politiques qu'économiques. La visite de M. Hollande avait notamment débouché sur l'installation d'une «instance gouvernementale de dialogue régulier entre les deux gouvernements». Le déplacement en Algérie du Premier ministre français va ainsi permettre de réunir pour la première fois cette «instance». L'occasion sera donnée aujourd'hui aux Premiers ministres algérien et français, respectivement, Abdelmalek Sellal et Jean Marc Ayrault d'évaluer de nouvelles perspectives de coopération, notamment économique. Dans le cadre de la tenue de la 1re réunion du Comité intergouvernemental algéro-français de haut niveau (Cihn), le Forum des chefs d'entreprises et le Medef organiseront une rencontre des entrepreneurs algériens et français, aujourd'hui, à l'hôtel El Aurassi. Ce Forum constituera une opportunité, pour les opérateurs économiques des deux pays, de nouer des contacts et d'engager des discussions sur le thème de la coopération multisectorielle. Il est prévu, à cette occasion, que les ministres français du Commerce extérieur et du Redressement productif ainsi, que les ministres algériens du Développement industriel et du Commerce rencontrent les chefs d'entreprises algériennes et françaises à l'ouverture de la rencontre, et interviendront en séance plénière. Cette rencontre sera couronnée par la signature de pas moins de 12 protocoles d'accord dans le domaine des TIC, du médicament, des services et de l'agroalimentaire. Le Premier ministre français se rendra demain à Oran, où son programme permettra d'illustrer le développement du partenariat économique entre les deux pays dans une logique «gagnant-gagnant» à travers notamment la visite du Tramway d'Oran et des usines Renault et Lafarge, ainsi que les coopérations engagées au service de la jeunesse algérienne, notamment dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Il apparaît clair que la France, le deuxième fournisseur de l'Algérie en 2013 avec 4,70 milliards de dollars (11,37%) après la Chine qui occupe la première place avec 4,95 milliards de dollars, soit 11,98% veut préserver sa position de partenaire privilégié de l'Algérie. B. A.
