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Liban : sanglant engrenage
La guerre des attentats meurtriers est ouverte
Publié dans La Tribune le 30 - 12 - 2013

La situation sécuritaire au Liban semble avoir gravi un degré supérieur dans la violence.
Une succession d'attentats à la voiture piégée particulièrement meurtriers. Dernier en date de ce cycle macabre un attentat à la voiture piégée en plein cœur de Beyrouth tuant un ancien ministre, Mohammad Chatah. Ce dernier avait été nommé ambassadeur du Liban aux Etats-Unis par Rafic Hariri à la fin des années 1990. Huit ans après lui il périt de la même manière. Une charge d'une
cinquantaine de kilos a explosé à quelques centaines de mètres du lieu de l'attentat de 2005 contre l'ancien Premier ministre ouvrant la voie à une série noire d'assassinats politiques. Chatah, ex-ministre des Finances puis conseiller diplomatique du fils et héritier politique de Rafic Hariri, se rendait à une réunion de la coalition du 14-Mars. Sa voiture a été pulvérisée par la déflagration. La puissante explosion a fait au moins quatre autres morts et une
cinquantaine de blessés.
Ainsi l'ombre de la guerre en Syrie continue de peser sur un Liban plus que jamais fragilisé par les clivages politiques et idéologiques. Il est
évidemment clair que l'assassinat de Chatah plonge davantage encore le Liban dans l'engrenage violent des attentats et contre- attentats. Avec la menace
permanente de basculer dans une autre guerre civile similaire à celle qui avait dévasté le Liban entre 1975 et 1990. La série noire des assassinats politiques,
véritable tradition macabre au Liban, ne s'est véritablement jamais arrêtée. Il y a un peu plus d'un an, en octobre 2012, le général des renseignements Wissam el-Hassan, un autre proche de Saad Hariri, est tué dans un attentat à Beyrouth. Depuis, des attentats meurtriers ont visé des bastions du Hezbollah libanais,
l'ambassade d'Iran, et une mosquée sunnite à Tripoli, la grande ville du nord du pays. Le 4 décembre, Hassan Lakkis, un cadre du Hezbollah, était abattu en banlieue de Beyrouth.
Sans parler des flambées régulières de violence entre protagonistes faisant des dizaines de morts. Au Liban, c'est la violence qui fait désormais office de
«dialogue» entre les camps en présence. La réaction de Saad Hariri au dernier attentat touchant l'un des membres de son cercle le plus proche restera
symptomatique de la haine viscéralement installée entre les deux camps. Il
accusera sans détour le mouvement Hezbollah, son adversaire politique, de vouloir semer le chaos au Liban pour échapper à la «justice internationale» dans le procès de son père. Longtemps différé, le procès ultra politisé de cinq membres du Hezbollah soupçonnés de l'assassinat de Rafic Hariri doit s'ouvrir dans deux semaines à La Haye. Le Hezbollah aura beau condamner l'assassinat de l'homme politique accusant des mains étrangères extrêmement actifs au Liban, rien n'y fait. Le camp du 14-Mars s'est installé dans une posture viscéralement anti-Hezbollah, encouragé il est vrai en sous-main par des acteurs étrangers.
Le Liban, théâtre d'un affrontement régional
Théâtre de résonance d'un affrontement régional qui le dépasse, le Liban est non seulement secoué de plus en plus régulièrement par les violences, mais ses institutions sont complètement paralysées. Une situation compliquée par le conflit voisin, dont l'un des effets est l'afflux d'un million de réfugiés syriens. Le Liban est plus que jamais un microcosme des rivalités régionales et internationales. Le pays du cèdre est devenu, à son corps défendant, le théâtre des luttes géopolitiques, exacerbées par la lutte acharnée en Syrie. Israël,
Etats-Unis, Arabie saoudite, Iran, France, Grande-Bretagne, Russie, autant d'acteurs directement ou indirectement liés à la permanence de l'instabilité du Liban. Et les perspectives ne sont guère reluisantes. Les assassinats réguliers et le pic de violence devrait alimenter l'inimitié quasiment déclarée entre le royaume saoudien et l'Iran, et pousser les deux camps en présence sur la scène libanaise à se radicaliser. Le Liban qui vit les conflits par procuration est profondément divisé par la guerre en Syrie. L'intervention du Hezbollah en Syrie, justifiée par des contingences géopolitiques manifestes, est viscéralement condamnée par la coalition du 14-Mars qui, paradoxalement, soutient de son côté les rebelles depuis le début du conflit en mars 2011. La rivalité entre l'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite étant à son plus haut niveau, il est plus que probable que les attaques dont souffre le Liban sont parties pour se poursuivre. Seul un rapprochement entre l'Iran et les Saoudiens, deux grands pays musulmans, peut y mettre un terme. En attendant une telle perspective fort improbable, la violence reste le seul langage possible. En novembre, un double attentat suicide revendiqué par un groupe lié à Al Qaïda avait visé l'ambassade d'Iran, 25 morts.
Le Hezbollah avait accusé clairement l'Arabie saoudite d'être derrière
l'attaque. Le 23 août, un double attentat à la voiture piégée contre deux mosquées sunnites à Tripoli, grande ville du nord, 45 morts. Le Liban semble aujourd'hui bloqué dans un engrenage périlleux.
Le pays n'a pas eu de gouvernement depuis huit mois. Et le clivage entre le Hezbollah et les partisans de la coalition du 14-Mars est plus exacerbé que jamais. De mauvais augures en ce début de nouvelle année pour le pays du cèdre et toute la région.
M. B.


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