Deux nouveaux ouvrages, entièrement dédiés à l'art de la peinture et l'histoire des mouvements artistiques algériens et universels, sont en voie d'édition à Oran, a indiqué leur auteur Nasreddine Bentayeb. Les deux publications, à paraître en langue arabe en janvier et début février prochain, sont consacrées à l'impressionnisme et à l'histoire de l'art de la Renaissance à la période contemporaine, a précisé à l'APS M. Bentayeb. Cette initiative, qui bénéficie du soutien du ministère de la Culture, a pour objectif de «contribuer à l'enrichissement des sources documentaires en rapport avec l'art pictural», a-t-il indiqué. «Elèves des écoles des Beaux-arts et passionnés de peinture trouveront dans ces livres illustrés les biographies et motivations des pionniers des différents courants artistiques», a fait valoir cet enseignant en arts plastiques. Un chapitre entier est réservé aux précurseurs de la peinture algérienne contemporaine et ses grandes tendances à travers les styles dits «Naïf», «Aouchem» et figuratif, a confié M. Bentayeb, qui est également président de la très active association des arts plastiques Le Libre Pinceau. La bibliographie de l'auteur compte plusieurs publications dont un dictionnaire de l'art (français-arabe) et un ouvrage mettant en relief la beauté du patrimoine rupestre du pays. L'auteur projette aussi d'élaborer une encyclopédie de l'art en langue arabe et en plusieurs tomes. Son association œuvre, depuis sa création en 2001, à la promotion des jeunes talents à travers des ateliers et un concours annuel sanctionné par un salon national de la peinture des enfants. Plus de 15 000 élèves des quatre coins du pays ont déjà pris part aux concours animés sous divers thèmes, dont la prévention routière, les jeux traditionnels, les symboles culturels islamiques. Devenus une véritable tendance ces dernières années, les ouvrages consacrés aux arts plastiques connaissent un large succès auprès du public. Cependant, cet intérêt est refroidi par la situation des arts et des artistes en Algérie où l'avènement d'un marché de l'art reste un vœu pieux tant la réalité est décourageante quand on voit les artistes se tourner vers d'autres métiers pour survivre et les quelques galeries d'exposition qui existent ramer dur pour se maintenir à flots. Certaines finissent par sombrer et mettre la clé sous le paillasson. Pour une galerie ouverte, trois ferment. Le monde des arts plastiques est en partie couvert par le désert : manque d'espaces d'exposition, inexistence de véritables galeries d'art, absence d'un marché de l'art qui permettra aux artistes de suivre l'évolution de leur travail et de le faire valoir. Même si des initiatives sont prises ça et là, la dynamique a du mal à s'enclencher. De nombreux segments manquent encore pour que les arts aient leur place dans la société et un marché. Les galeries, l'édition d'ouvrages et les expositions sont un bon début, mais aucunement une fin en soi. W. S. M.
