Poursuivant ses efforts pour en savoir davantage sur le climat des affaires en Algérie et tenter de remédier aux difficultés rencontrées, le Forum des chefs d'entreprises a encore effectué son enquête mensuelle sur la question. Une enquête dont le résultat révèle que l'indice de confiance des chefs d'entreprises en Algérie s'est nettement amélioré au mois de janvier dernier pour atteindre -9 points par rapport au mois précédent. «Avec une valeur de -9 points en janvier 2014, l'indice de confiance global (toutes activités économiques confondues), s'est amélioré de 13 points par rapport au mois précédent où il avait atteint les -22 points», indique cette enquête. Cette dernière souligne que l'indice de confiance des chefs d'entreprises «qui reste toutefois dans la zone négative depuis le mois de mai dernier a ainsi nettement inversé la tendance». Faut-il rappeler que cet indice est calculé sur la base de trois critères portant sur les perspectives de production, le volume des commandes et le niveau des stocks, et résulte d'une comparaison avec ceux des principaux partenaires de l'Algérie. Pour le FCE, la progression de 13 points, ne signifie pas pour autant «une amélioration substantielle des activités économiques car elle reste à confirmer, dans les prochains mois, par la poursuite de la tendance haussière des indices de confiance globale et sectoriels». Par rapport à décembre 2013, «l'amélioration de l'activité économique a concerné essentiellement 2 secteurs qui sont le secteur des autres industries (hors agroalimentaires), dont l'indicateur passe de -30 en décembre 2013 à -5 en janvier 2014, soit une progression de 25 points». Toujours selon cette enquête, «l'indicateur du Btph passe à -18 en janvier 2014 soit une progression de 10 points. Par contre, pas d'amélioration significative dans les industries agroalimentaires qui affichent un indice négatif ces 3 derniers mois (-4 en novembre et -22 en décembre et janvier) d'une part, ni dans celui des services dont l'indice est négatif depuis 9 mois, même s'il a progressé de 2 points en janvier par rapport à décembre d'autre part». Concernant la motivation de leur scepticisme, les chefs d'entreprises évoquent les services du système bancaire, qui sont défavorables à leurs activités dans 18% des réponses, ou qui ne sont pas améliorés pour 78% des réponses. Pour ce qui est des services de l'administration, à travers ses institutions ou organismes, «ils ne se sont pas améliorés dans 64% des réponses des chefs d'entreprises, et détériorés pour 23% d'entre eux». Toujours selon les enquêtés, «le taux de change est pénalisant pour 63% d'entre eux, la concurrence des biens et services importés s'est intensifiée au cours du même semestre 2013 (47%) ou reste inchangée (53%) alors que la qualité des approvisionnements en eau, énergie n'a pas changé (74%) ou s'est améliorée (11%)». Beaucoup de difficultés persistent et entravent le bon fonctionnement des entreprises algériennes. B. A./APS
