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Quelques mécènes au chevet de la formation artistique infantile
Une éducation parallèle aux shows à Constantine
Publié dans La Tribune le 26 - 03 - 2014


Nasser Hannachi
Ceux qui optent pour le divertissement en ont plein les yeux et les oreilles. C'est la mission des cercles officiels qui assurent ces animations. L'apprentissage culturel, tous segments confondus, reste quant à lui, le moins loti. Il devient dur de concocter des programmes pour les enfants et de les
initier aux arts, devant le peu d'engouement et d'encouragement manifestés envers les relais de transmissions (associations et formateurs indépendants). Les arts dans le milieu des jeunes enfants demeurent la pierre manquante dans l'édifice culturel à Constantine. Il n'y a que quelques exceptions initiées par les responsables locaux en charge du secteur de la culture en général pour tenter de garantir l'équilibre multidisciplinaire. Des programmes affichés notamment en période de vacances permettent aux écoliers de se distraire et de décompresser étant donné le volume horaire dosé en matières. C'est une activité conjoncturelle. Ephémère. Durant les vacances d'hiver et de printemps Constantine accentue la cadence artistique au profit de cette frange scolarisée. Exceptionnellement, pour cette fois, le volume est réduit cette année en raison des chantiers engagés pour la manifestation de 2015. Le théâtre par-dessus tout prédomine les affiches. Se frotter à la scène dès le jeune âge est une étape importante pour le devenir de l'enfant artiste, précise un formateur au conservatoire. Toutefois, le fait d'assister à des shows doit être allié à un enseignement parallèle pour guider les apprentis dans leur pédagogie artistique. Il s'agit de faire des arts une matière intégrée dans le cursus scolaire. Car, ce n'est pas tous les parents qui encouragent leur progéniture à priser les arts. À ce sujet, les opinions divergent : les uns sont pour une formation dite de «plaisir», à la limite de divertissement, tandis que d'autres veulent pousser leurs gosses le plus loin possible. Embrasser une carrière d'artiste, d'écrivain, de bédéiste,... ne les gêne pas ! Mais la réalisation d'une telle ambition est tributaire d'un enseignement en continu prodigué dans et en dehors des établissements scolaires, sauf que ces derniers se déchargent ouvertement de cette tâche.
«L'école s'occupe de la formation et non pas du suivi artistique spécialisé», se défendra l'académie. «Il existe des écoles, des associations et autres acteurs qui se penchent sur ce type d'apprentissage», ajoutera-t-elle. «Si ce n'est pas le conservatoire municipal qui propose des disciplines à nos enfants, dont l'engouement pour les arts est manifeste, quelques heures de généralités dispensées en classe demeurent insuffisantes», affirme un parent d'élève du primaire. Lui emboitant le pas, une mère avouera que ses gamins s'initient à la danse classique dans un espace privé moyennant un prix symbolique mensuel.
Constantine renferme autant d'énergies qui viennent au secours des initiés. Associations versées dans le théâtre, le conte, la peinture, la musique,... C'est toute une panoplie qui active, aspirant à toucher à tous les segments des arts pour permettre aux jeunots de réaliser leur rêve de comédien, de chorégraphe, d'apprenti écrivain ou d'instrumentiste. Pour cela, il n'y a qu'un prix relativement abordable à payer pour aider ces mécènes «initiateurs» dans leur mission. Le manque de subventions reste le talon d'Achille qui pénalise bon nombre d'initiatives. «On travaille avec les moyens du bord», s'accordent à dire tous les animateurs dans la cité millénaire. «Le budget alloué à la culture est énorme. Celui qui est destiné aux initiatives est dérisoire», rajoutera-t-on. Reste l'œuvre culturelle indépendante en générale. Elle se perpétue à travers le
soutien de ses adeptes, dont les parents, les initiateurs et instructeurs. Un fonds de roulement permettra sa longévité. Et sans cette aide des gestionnaires de la culture, la scène éducative aura tendance à se fragiliser et perdre du terrain. Jusqu'ici, quoique sur papier des centaines d'associations sont consignées, elles ne sont qu'une dizaine à activer. Et la culture détient un petit quota dans ce lot impressionnant. Une association doit voler de ses propres ailes. En revanche elle ne doit pas être exclue des formules d'aides. Surtout si les initiatives apportent un complément certain à la scène culturelle et artistique que les organismes officiels n'ont pu accomplir faute d'imagination, ou, sciemment, pour faire briller les grilles traditionnelles, subventionnées à coup de milliards. Les cercles versés dans le secteur tentent de ratisser large pour apporter le lot culturel à chaque enfant. Toujours la
problématique de la ressource humaine qualifiée mine les essais. «Il ne suffit pas de déballer des tonnes de livres sans orienter les enfants dans leur lecture
ou respecter leur choix», avouera un éducateur.
In fine, Constantine offre des alternatives d'apprentissages artistiques aux gamins, même à temps partiel, via des mécènes dont la passion défie les moyens, mais jusqu'à quand ?
N. H.


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