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À quand l'intégration économique continentale ?
Le volume du commerce intra-africain demeure très faible
Publié dans La Tribune le 07 - 04 - 2014

L'Algérie, qui poursuit ses négociations pour adhérer à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), continue en parallèle à manifester sa volonté de participer pleinement au système commercial continental.
L'option stratégique d'un renforcement et d'un approfondissement de l'intégration régionale représente pour l'Algérie un moyen de mieux maîtriser son ouverture commerciale et d'en être un acteur principal.
L'intégration régionale peut aussi être, pour le pays, créatrice de biens publics régionaux qui améliorent la logistique liée au commerce, baissant le coût du commerce des biens et des services tout en améliorant l'environnement
des affaires.
Un autre objectif de cet approfondissement réside dans la volonté affichée de l'Algérie de diversifier son économie. Il s'agit là d'un objectif stratégique pour le pays qui lui permettrait de réduire la dépendance de l'économie aux hydrocarbures. Une dépendance qui rend le pays vulnérable aux chocs exogènes à travers l'évolution des cours des hydrocarbures.
L'intégration régionale, un enjeu majeur pour le continent noir
Pour l'Afrique, l'intégration régionale est une stratégie qui vise à réaliser une croissance et un développement économiques durables, réduire la pauvreté et participer pleinement à la mondialisation. Exprimé dans le Plan d'action de Lagos de 1980 et surtout dans le Traité d'Abuja de 1991, portant création de la Communauté économique africaine, cette idée a été réaffirmée dans l'Acte constitutif de l'Union africaine (UA). Dans ces deux schémas directeurs, une feuille de route a été établie pour créer une Zone de libre-échange (ZLE), établir une Union douanière (UD), créer un marché Commun ou Espace économique unique (MC) et enfin concrétiser l'Union économique et monétaire (UEM).
Aujourd'hui, il existe sur le continent africain 14 communautés économiques régionales (CER), dont 8 uniquement sont considérées comme les piliers de la future Communauté économique africaine. Entre autres CER, l'on peut citer le Marché commun de l'Afrique orientale et australe (Comesa), la Communauté
économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) et la Communauté des Etats de l'Afrique de l'est (CAE).
Il existe d'autres regroupements économiques régionaux, couvrant des espaces géographiques plus restreints, comme l'Union économique et monétaire ouest-africaine.
L'évaluation du rôle des CER africaines montre que la plupart d'entre elles ont accompli des progrès notables dans le cadre de l'intégration notamment la création de Zones de libre-échange. Certaines sont même plus avancées et ont atteint l'Union douanière et la libre circulation des personnes.
Le processus d'intégration régionale au ralenti
Si certains objectifs importants ont été atteints, dans le cadre de ce projet
continental, des problèmes et des lacunes demeurent et devront être pris en charge, selon de nombreux analystes.
Parmi ces insuffisances figure le volume du commerce intra-africain qui demeure très faible. Il ne représente que 10,5% du volume total du commerce en Afrique. Un taux bien faible par rapport aux échanges entre pays asiatiques,
qui atteignent près de 52%, et ceux intra-européens qui avoisinent les 80%. En Amérique du Nord, ce taux est de 40%.
La faiblesse des échanges interafricains est liée au manque d'infrastructures dans les pays africains, ce qui entrave l'investissement, la production et la concurrence.
Les Etats membres de l'Union panafricaine doivent ainsi augmenter le financement public des infrastructures, mettre en œuvre de grands projets
d'énergie tels que l'hydroélectricité, les raffineries de pétrole et les gazoducs, suggèrent les économistes.
Les pays africains sont aussi amenés à développer des ressources énergétiques nouvelles et renouvelables et des réseaux de communications à hauts débits
régionaux et continentaux, voire installer des câbles sous-marins afin de
promouvoir l'économie numérique. Cependant, ces objectifs tracés ne
peuvent se concrétiser sans un soutien avéré des institutions internationales comme la Commission économique des Nations unies pour l'Afrique, la Banque africaine de développement (BAD) et la Banque mondiale (BM). Rien que pour les 10 prochaines années, le coût des besoins en infrastructures est estimé à
60 milliards de dollars, selon certains experts.
Les schémas de libéralisation du commerce doivent ainsi s'accompagner de politiques visant à favoriser la libre circulation des intrants (main-d'œuvre, finances), la suppression des barrières non commerciales, et l'harmonisation de la position macroéconomique.
En outre, étant donné que l'intégration privilégie les objectifs régionaux à long terme au détriment des objectifs nationaux à court terme, les autorités nationales doivent faire preuve d'une volonté politique réelle sinon, selon
certains experts, elles risquent de compromettre gravement les efforts visant à approfondir l'intégration régionale.
Aussi, le projet de construire un bloc économique africain est aujourd'hui embarrassé par une spirale de violence et conflits armés mettant ainsi en cause la paix et sécurité en Afrique. Pour évaluer les efforts réalisés par les différents pays et les différentes régions en matière d'intégration, la Commission économique pour l'Afrique (CEA) de l'ONU prépare un nouvel indice permettant de mesurer les progrès réalisés par les pays africains en matière d'intégration économique régionale. La première édition de ce classement devrait être effective à la fin de l'année 2014.
B. A.


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