Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a indiqué que la prochaine Constitution contiendra des avancées certaines dans plusieurs domaines, notamment la séparation des pouvoirs, la liberté d'expression et donnera une large marge de manœuvre à l'opposition. Lors d'un point de presse, hier à l'hôtel Moncada, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la presse, M. Saâdani a, en affirmant avoir fait des propositions dans ce sens au président de la République, appelé les autres formations politiques, organisations et les médias à contribuer à l'enrichissement de la Constitution. Il a indiqué que son parti accepte l'idée d'un nouveau processus de réformes politiques afin de donner l'occasion à l'opposition d'exprimer ses revendications à ce sujet. «Nous sommes d'accord pour refaire le dialogue, et faire en sorte qu'il soit ouvert pour donner l'occasion à tout le monde de discuter le contenu de la Constitution», a affirmé le secrétaire général du FLN, en ajoutant : «Je suis convaincu que le président de la République n'en disconviendra pas.» Il affirmera que le prochain gouvernement sera issu logiquement du parti de la majorité, et aura la charge d'appliquer le programme du président de la République. Interrogé, aussi, au sujet de la demande de dissolution du Parlement, le patron du FLN a rappelé que son parti n'acceptera pas une telle proposition étant donné qu'il détient la majorité, mais «à supposer que l'idée soit retenue, il faudra à ceux qui en présentent la demande expliquer leurs motivations et convaincre les autres du bien fondé de cette demande». Il citera nommément ensuite, Louisa Hanoune, en indiquant que «la politique n'est pas spontanéité. Elle sait pourquoi elle a fait cette demande et nous le savons aussi», a-t-il dit, avant d'estimer que «la dissolution du Parlement lui permettrait de gagner plus de sièges et ramener à elle, les députés qui ne sont plus de son côté». M. Saâdani a, d'autre part, dénoncé ce qu'il a appelé «cinquième colonne», et la presse «jaune», qu'il accuse de mener une cabale contre sa personne à travers des accusations de malversations. Il s'en prendra notamment à un titre arabophone et une journaliste d'un autre titre francophone, de mener campagne et de proférer des accusations contre lui. Il fera état, lors de son intervention, d'une presse qu'il a désigné sous le titre péjoratif d'«étatique», dans le privé ou le public, car défendant des intérêts autres que ceux de ses membres. Il y a aussi des partis jaunes dont on sait, qu'ils alternent des déclarations contradictoires et ne disposent pas de programme, ni de base, ne sachant pas s'ils sont dans le pouvoir ou dans l'opposition, a ajouté Saâdani, en mettant l'accent sur la nécessité de «moraliser l'exercice politique» et que «chacun dispose de son propre programme». Il reviendra sur la dernière élection présidentielle, pour appuyer l'affirmation que son parti croit au pluralisme et au changement, «ce que nous avons déclaré et revendiqué, en dépit des accusations de rouler pour le pouvoir, et d'autres». Mais, dit-il, «c'est la presse jaune et ces partis jaunes qui s'y sont opposés». Saâdani a affirmé que la campagne de dénigrement dont a fait l'objet le SG du parti, a eu lieu «pour la simple raison que nous avons revendiqué le changement», poursuivant que «le parti doit avoir une position qui transcende les personnes, et les médias doivent comprendre son orientation». Il a expliqué que les attaques émanant d'un titre confrère sont dues à cette demande de changement. De même qu'il a lancé un défi à cette consœur d'un journal francophone de présenter une éventuelle convocation que lui aurait adressé la justice à Djelfa, pour étayer ses accusations, à propos d'un détournement de deniers publics, en 2007, dont elle a fait état. Mais la question qui s'impose, d'après lui, sommes-nous capables de gouverner si nous arrivons au pouvoir en tant que parti, ou en «tant que presse d'arracher notre liberté» ? Saâdani accuse, en outre, ce qu'il a désigné sous le concept de «cinquième colonne», d'«empêcher les partis ayant des programmes d'exercer la politique», avant d'expliquer que cette «cinquième colonne a fait tomber Benhamouda, Mehri, et Benflis», et d'ajouter que cette colonne au sein de son parti «est tellement longue qu'elle ne laissera aucun responsable du parti activer librement». Enfin, Amar Saâdani, s'est dit contre toute entrave à l'activité de la presse, en plaidant pour une presse professionnelle et libre. A. R.