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Examens de fin d'année : perte de crédibilité au fil des années
La famille de l'éducation plaide pour le retour à l'ancien système
Publié dans La Tribune le 28 - 05 - 2014

Aujourd'hui même, commence la série des examens de fin d'année scolaire 2013-2014. Comme d'habitude, c'est l'examen de fin du cycle primaire (ex-6e) qui ouvre le bal. Suivra, la semaine prochaine, celui du baccalauréat. L'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) se déroulera juste après. Les services du ministère de l'Education nationale assurent avoir réuni tous les moyens humains et matériels nécessaires pour le bon déroulement des trois examens nationaux.
Le problème n'est pas là, rétorquent toutefois de nombreux parents d'élèves et des proches du domaine sceptiques. Les enseignants également sont assez nombreux à exprimer des réserves et non des moindres. Beaucoup affirment regretter l'ancien système et appellent à son retour. Boualem Amoura, enseignant des mathématiques à Tizi Ouzou, porte-parole du Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation), estime que le niveau actuel des élèves est déjà trop bas pour se permettre de supprimer des années du cursus scolaire. C'est clair, il s'agit du changement imposé à l'enseignement au primaire, depuis la mise en œuvre des réformes, à l'époque de l'ancien ministre, Boubekeur Benbouzid. Un changement qui a fait que la durée de l'enseignement primaire, de six ans jusque-là, a été ramenée à seulement cinq ans. «C'est très peu cinq ans d'enseignement au primaire. Il faut absolument revenir à l'ancien système. Nos enfants assimileraient mieux les cours et sauraient mieux se préparer pour subir les épreuves.» Concernant ces épreuves, notre interlocuteur considère que c'est justement une grande erreur de faire passer aux élèves un examen de langue française, alors que l'enseignement de cette matière débute à la quatrième année. Deux ans de cours seulement pour une épreuve décisive, c'est inconcevable, soutient-il. Il préconise, dès lors, son enseignement à partir de la deuxième année primaire. Une expérience du genre a été effectuée, il y a quelques années, juste au lancement des réformes (l'enseignement du français à partir de la troisième année primaire). Le processus a été interrompu. «Ce n'est pas que cela n'a pas marché, mais c'est qu'il n'y avait pas de volonté politique», accuse-t-il. Dans le moyen, il relève une autre «erreur» qu'il faudrait corriger au plus vite. «Il est inconcevable que dans le moyen, le volume horaire consacré à l'enseignement de la physique soit seulement de deux heures par semaine, avec un coefficient de 2. Même chose pour les sciences naturelles. Il est nécessaire, voire urgent, d'augmenter le volume horaire pour ces deux matières et leur élever le coefficient. Ce sont deux matières très
importantes.» Et de poursuivre, avec insistance, «ce que nous demandons, c'est de rendre leurs lettres de noblesses à ces deux matières, la physique et les sciences naturelles». Pour ce qui est du baccalauréat, le représentant du Satef exprime un rejet total de l'idée d'allers vers une deuxième session : «Nous sommes contre une deuxième session au baccalauréat. En revanche, nous
plaidons pour un examen de baccalauréat à deux parties : Les matières secondaires durant la deuxième année secondaire et seulement les matières essentielles à l'année de terminale. Cela permet d'alléger les programmes et réduire le stress des candidats.» L'enseignant de mathématiques soutient que l'application de ce système (un baccalauréat à deux parties) sera à même de permettre d'abandonner définitivement cette histoire de seuil qui n'a eu de cesse, depuis quelques années, de faire perdre à cet examen national sa crédibilité et sa valeur. C'est une réalité amère, confirmée chaque jour davantage sur le terrain. À l'université, les conséquences de ces décisions politiques, prises donc de manière qui n'est pas suffisamment réfléchie, sont encore plus manifestes. Et cela toutes filières confondues. Une situation aggravée par la réforme également imposée à l'enseignement supérieur, allant jusqu'à porter grand préjudice au niveau des étudiants dans les grandes écoles du pays, à l'exemple de l'Ecole nationale polytechnique.
Cela par la faute de la création des écoles préparatoires sans réunir, au préalable, les conditions nécessaires. Naïma Zaidi, membre active au sein du CLA (Conseil des lycées d'Algérie), met l'accent sur le niveau faible des sujets au baccalauréat : «Les taux de réussite augmentent, d'une année à l'autre. Des élèves ont la mention Excellent. Bien évidemment, l'objectif est de conforter les propos des responsables politiques sur la réussite des réformes.» La représentante du CLA juge toutefois que les résultats obtenus au baccalauréat sont loin de correspondre au niveau réel des élèves. Et si beaucoup d'élèves dont le niveau est au-dessous de la moyenne ont réussi à avoir de bonnes notes c'est simplement parce que les sujets ont été, dans la plupart des cas, assez faciles. Pire, «il n'y a pas seulement les sujets qui sont d'un niveau bas, il y a aussi le barème des points qui est généralement fait de façon à attribuer un grand nombre de points aux questions trop faciles et peu de points à celles qui paraissent plus ou moins difficiles». Naïma Zaidi voit là une grande erreur. Une autre de plus. «Ce n'est pas comme cela qu'on va inciter nos enfants à l'effort» dit-elle.
La représentante du CLA, enseignante au nouveau lycée des mathématiques à Kouba, estime urgent de revenir vers des sujets de niveau. Cela pour permettre aux élèves et aux étudiants de suivre leur scolarité et leurs études normalement. L'autre problème évoqué par notre interlocutrice est l'abandon des fiches de synthèses, depuis quelques années : «Les élèves désertent les lycées à partir du deuxième trimestre et non seulement du 3e. Certains ne passent même pas l'examen blanc. Avant, il y avait la fiche de synthèse. Grâce à ces fiches, les élèves assistent aux cours et font montre de discipline et d'assiduité. Depuis sa disparition, c'est la rupture avec les cours en classe. Beaucoup d'élèves préfèrent les cours particuliers à ceux donnés en classe.» Et d'ajouter, quelque peu indignée : «Avec tout cela, ils se permettent de réclamer la ataba (seuil)! Nous ne sommes pas d'accord avec cela.» Même à la fac, indique notre interlocutrice, des étudiants font des cours particuliers, bien évidemment payants. C'est devenu une tradition. La représentante du CLA plaide pour le retour de la fiche de synthèse. Par ailleurs, elle affirme qu'elle s'oppose totalement à ce qu'il y ait deux sujets à l'examen du baccalauréat, dans chaque matière : «Même s'ils ont la demi-heure supplémentaire pour choisir entre les deux sujets, cela reste source de perturbation et de stress majeurs.» Sur un autre volet, celui de la surveillance des élèves lors de l'examen elle nous dit : «Nous surveillons dans des conditions de plus en plus pénibles. Les enseignants sont intimidés quand ils dénoncent des cas de copiage ou autre. Intimidés par les élèves eux-mêmes et par certains chefs de centre qui préfèrent fermer l'œil sur les actes de fraude.» D'autres problèmes sont cités par la représentante du CLA et celui du Satef pour dire les conditions de travail difficiles,mais aussi la dégradation, de plus en plus manifeste, du niveau scolaire de l'élève, futur étudiant et futur «cadre» dans une entreprise ou institution publique ou privée.
K. M.


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