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Qui en a peur ?
au fil des jours
Publié dans La Tribune le 10 - 06 - 2014

Quand l'opposition est réduite à la figuration ou rendue inaudible par la chape étouffante de l'autoritarisme, c'est toujours un signe de faiblesse des pouvoirs qui s'auto entretiennent dans le soliloque et l'artifice pluraliste. Angela Merkel et son parti dirigent dans des gouvernements de coalition avec l'opposition, quand bien même ils ont une majorité confortable au Parlement. En France, la période de descente aux enfers que traverse actuellement le premier parti de l'opposition de droite -l'UMP- ne fait pas jubiler le Parti socialiste, guère enchanté à l'idée de n'avoir pour adversaires que ses partisans mouvants de la majorité parlementaire ou l'extrême droite. Les démocraties qui nous ont devancés se montrent soucieuses, à juste raison, d'un juste équilibre entre les partis désignés par les élections pour assumer l'exercice du pouvoir et ceux que les suffrages ont orientés vers l'opposition. La permanence du souci de pérennité de la démocratie et de son pendant l'alternance au pouvoir est la plus forte marque distinctive d'une vie politique équilibrée.
L'opposition politique algérienne a-t-elle des chances de marquer des points dans cette voie ? Il est impossible de le savoir dans l'immédiat car ayant opté pour un changement pacifique, le succès de son entreprise est fortement tributaire de la capacité et des possibilités d'écoute du pouvoir. En se réunissant aujourd'hui en conférence nationale à Zeralda, les cinq partis de la Coordination nationale des libertés et de la transition démocratique, Cnltd, connue aussi sous l'appellation des «5+1», ont déjà remporté leur premier défi décisif. Leur réunion est le résultat d'un processus méthodique et sérieux de concertation entre eux, né avec la préparation du quatrième mandat de Bouteflika et mené à son terme malgré leur appartenance à des sphères idéologiques parfois diamétralement opposées. Mieux, ces tout derniers jours, ils ont pu capter l'intérêt de certaines personnalités et partis politiques de poids, à l'image de Ali Benflis, candidat à la dernière présidentielle, de l'ancien Chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche, et du plus vieux parti d'opposition, le FFS, qui seront présents aux assises d'aujourd'hui.
Modestes dans leurs efforts et réalistes dans leur objectif, les membres de la Cnltd ne semblent avoir agi qu'après avoir pris la mesure des difficultés qui les attendaient : paysage politique fragmenté ressemblant à une mer où voguent des bateaux visibles et des sous-marins invisibles, clivages sur des bases «alimentaires» imposés par l'esprit rentier et «tromperie sur la marchandise» dans les programmes défendus... C'est pourquoi, sans renier leurs chapelles respectives, ils ont d'abord visé l'obtention, entre eux, d'un minimum syndical -ou consensuel de base- représenté en gros par un triptyque : organisation d'une période de transition démocratique, transformation du système actuel avec la participation du pouvoir, liberté et transparence des élections confiées à une commission indépendante. On voit mal a priori le pouvoir se réjouir d'une telle perspective, a fortiori quand c'est sa survie qui est en jeu. Le Premier ministre l'a dit clairement devant les députés, jeudi. Arguant de «l'existence d'institutions qui doivent aller de l'avant», M. Abdelmalek Sellal a «rejeté dans le fond et la forme l'idée de période de transition défendue par certaines parties». L'argument n'est pas nouveau et il avait été âprement défendu pendant la dernière campagne électorale. Mais entre-temps, et à en juger par certaines dispositions fortes de la mouture de la prochaine Constitution, on a cru déceler une touche personnelle du président Bouteflika dans le projet et qui consisterait à préparer carrément l'avènement d'un nouveau régime politique, «civil» dans ses fondements et plus démocratique dans son fonctionnement institutionnel. En principe, un tel changement se prépare et une période de transition n'est pas ce qui le freinerait.
A. S.


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