L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à plus d'un million et demi de cas d'hépatite A dans le monde. D'origine virale, cette pathologie est associée au manque d'eau potable et de moyens d'assainissements appropriés. D'autres facteurs de risque favorisent les contaminations selon les spécialistes. Il s'agit des injections de drogues, de la cohabitation avec des personnes déjà infectées, des relations sexuelles avec des personnes porteuses du germe, ou des visites dans des zones de forte endémicité sans être vacciné. «Le virus de l'hépatite se transmet par l'ingestion d'eau ou d'aliments contaminés ou par contact direct avec une personne infectée», explique l'instance mondiale via ses médecins experts. S'agissant des symptômes propres à la maladie, ils n'apparaissent pas avant l'incubation du virus dans le corps durant quelques semaines (14 à 28 jours). Alertes sur l'infection : fatigue, nausées et vomissements, douleurs abdominales avec une sensation d'inconfort en particulier dans la zone où est située le foie, à la droite sous les côtes inférieures, perte d'appétit, urines foncées, des douleurs musculaires et un «jaunissement» de la peau des yeux (jaunisse ). «Les symptômes de l'hépatite A peuvent être bénins ou graves : on peut observer une fièvre, un mauvais état général, une perte d'appétit, des diarrhées, des nausées, une gêne abdominale, des urines foncées et un ictère (coloration jaune de la peau et du blanc des yeux). Les personnes infectées ne présentent pas toutes l'ensemble de ces symptômes», expliquent nos sources médicales, précisant que les adultes présentent plus souvent que les enfants des signes et symptômes de la maladie et de sa gravité, avec une augmentation de mortalité dans les classes d'âge plus avancées. Quant aux enfants de moins de dix ans, «ils ne représentent en général aucun symptôme visible et seuls 10% d'entre eux développent un ictère».Parfois, expliquent les spécialistes, «contrairement à l'hépatite B et à l'hépatite C, l'hépatite A n'entraîne pas de maladie hépatique chronique et est rarement mortelle, mais elle peut provoquer des symptômes débilitants et une hépatite fulminante (insuffisance hépatique aiguë), qui est une perte soudaine de la fonction du foie». Ce qui conduira le patient à une hospitalisation avec surveillance assidue en matière de traitement, et ce pour éviter une malheureuse tournure vers la greffe du foie. Le diagnostic de l'hépatite A repose sur des analyses de sang. Le médecin pourra éventuellement rechercher des signes et symptômes pour appuyer son examen. En plus d'un questionnaire se penchant sur plusieurs paramètres, dont la contamination de l'un des proches du patient En présence du virus et en l'absence d'un traitement spécifique contre l'hépatite A la thérapie, la disparition «des symptômes» consécutifs à l'infection peut durer. La thérapie vise principalement à maintenir un certain confort et à un bon équilibre nutritionnel (récupérer les pertes dues aux vomissements et à la diarrhée). C'est pourquoi la prévention demeure le meilleur moyen d'éviter cette infection en recourant notamment à l'assainissement du milieu, la sécurité sanitaire des aliments. Il est aussi possible de limiter la propagation de l'hépatite grâce à un approvisionnement suffisant en eau potable, et surtout parvenir à éliminer les eaux usées dans de bonnes conditions au sein des régions. L'hygiène personnelle est aussi recommandée (lavage régulier des mains). En Algérie la vaccination contre la pathologie concerne les voyageurs se rendant par exemple dans des zones à bas niveau d'hygiène. Chaque année l'OMS organise une journée (le 28 juillet) pour sensibiliser les populations sur la maladie et exaucer les services sanitaires à la prudence et l'application des mesures préventives les plus draconiennes pour écarter le virus. N. H.
