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Honneur à la world music pétrie de sonorités africaines et algérienne
Le 4e Festival international L'été en musique à Alger vibre à Ibn Zey
Publié dans La Tribune le 26 - 08 - 2014

La world music avec une résonance africaine était à l'honneur, dimanche passé à la salle Ibn Zeydoun de l'Oref, lors de la neuvième soirée du festival L'été en musique à Alger, qui affichait archicomble à l'occasion d'un plateau exceptionnel. A l'affiche pour cette soirée des têtes d'affiche mais également des jeunes talentueux qui ont su tenir la dragée haute à leurs aînés.
Le premier à monter sur scène sous les applaudissements est Djamel Laroussi. Il emporte d'emblée les présents dans l'univers de la musique gnawi, gumbri à la main et gratifiera les présents d'un envoûtant solo porté par les rythmes des percussions. Ainsi il partage avec le public son incontournable Zeina, véritable ode à l'Algérie et au pays des ancêtres. L'ambiance monte d'un cran, avec l'entrée en scène des karkabou et de la guitare avec des titres
survoltés à l'instar de Laâfou.
Djamel Laroussi et Albert Kook, le must du jazz rock et blues algérien
Jazzman dans l'âme, Djamel Laroussi offre des instants musicaux de pur bonheur où le plaisir des instrumentalistes est intensément partagé avec le public, créant de véritables instants d'extase musicale. Cette ambiance euphorique donne naissance à des Jam Seccion, où les musiciens de l'artiste, à l'instar du talentueux pianiste Smail Benhouhou, galvanisés par un public conquis, offrent aux mélomanes présents des improvisations dignes des plus grandes formations de Jazz. Le final de cette prestation de Djamel Laroussi met le feu à la salle dès les premiers accords de son indétrônable succès Etoile filante et été longuement ovationné par les présents pour son show.
C'est dans cette ambiance surchauffée, que le guitariste et chanteur Karim Albert Kook, surnommé l'alchimiste du blues algérien, heureux d'être dans une salle composée majoritairement de jeunes et de familles, monte sur scène pour offrir un autre voyage musical pétri des complaintes du lointain Mississipi.
Avec une énergie débordante, il crée une véritable synergie avec le public de la salle Ibn Zeydoun, qui reprendra en choeur avec lui des standards incontournables du blues comme Got my mojo working ou Dust my broom ainsi que plusieurs titres de son dernier album Barbès city limit blues.
La terrible actualité s'invite sur scène avec la dédicace de Barbès city limit blues au regretté footballeur Albert Ebossé et à tous ceux qui vont de l'autre côté pour tenter leur chance. Le chanteur, qui renoue avec la scène algérienne après une dizaine d'années d'absence a confié dans les coulisses à propos de ce choix musical que «le blues amène à se dépasser, à essayer de transcender les affres de la vie de tous les jours».
Didier Awadi du Sénégal, textes engagés et rythmes festifs
L'ambiance est à son paroxysme lors de l'entrée en scène de la troisième tête d'affiche des soirées, venu du Sénégal, le rappeur Didier Awadi.
Pour sa première scène en Algérie, l'artiste sénégalais a relevé brillamment le défi de séduire un public aux attentes musicales exigeantes. Véritable magicien de la scène. En prélude ses musiciens offrent une ballade musicale amplifiée par deux guitares électriques et la basse est telle une passerelle entre le présent univers du blues et l'invitation à un voyage au cœur de l'Afrique et de sa musique engagée. Puis l'artiste monte enfin sur scène et sympathise rapidement avec le public en brisant les barrières et en impliquant les présents dans les spectacles. Dès la première chanson le ton est donné en demandant à tous les présents de lever leurs mains avec un poing bien serré.
Ainsi avec sa voix rauque et puissante il enchante avec ses titres aux textes engagés et revendicatifs, à l'instar de Ce qu'ils disent, extrait de son album édité en 2012, Ma révolution. Dans la plupart de ses textes aux sonorités teintées de reggae, il dénonce toutes les formes de politiques totalitaires et surtout le pillage de l'Afrique avec des titres tel que «Dans mes rêves, Stoppez, les voleurs de la République» et Le cri du peuple. Cet engagement il l'exprime également pour les souffrances du peuple de Ghaza, auquel il dédiera un morceau sur la paix en Palestine.
Il rendra aussi hommage au King du reggae Bob Marley, en interprétant Stir It Up, repris en chœur par le public présent qui est totalement tombé sous le charme du chanteur sénégalais qu'il découvre pour la première fois.
Il a su créer un véritable lien avec les nombreux présents à la salle Ibn Zeydoun, en leur parlant tout au long de son passage sur scène et les conviant à taper des mains en cadence et à chanter à l'unisson, en véritable show man il amène les jeunes a venir danser au plus près de la scène ou à lui serrer la main.
Dans les coulisses le rappeur sénégalais engagé confie son
bonheur d'être en Algérie, «ma patrie qui a beaucoup contribuer à la construction du panafricanisme et à la libération de plusieurs pays africains du colonialisme. Venir en Algérie a, pour moi, un sens profond car c'est une terre d'engagement pour les causes justes» a déclaré Didier Awadi ajoutant que «l'engagement est pour moi un réflexe. Je suis très engagé politiquement contre tous les systèmes qui pillent l'Afrique, les dictateurs et les monstres créés par la politique de Françafrique. Aujourd'hui, il faut éveiller les consciences et que les jeunes puissent défendre leur continent car l'Afrique est tout ce que nous possédons». Cet engagement, il l'exprimera également pour le peuple palestinien et déclarera : «C'est un devoir de s'engager pour cette cause afin de répondre à l'hypocrisie générale.
On a créé des frontières artificielles à un peuple qui existe depuis des millénaires, puisque même dans les livres saints on parle de la terre de Palestine. Aujourd'hui, l'hypocrisie du monde fait qu'ils sont atrocement agressés et on les traite de terroristes alors qu'ils répondent avec des pierres à ceux qui viennent avec des bombes.»
Iness, targui et Tarba3t : une jeunesse talentueuse et fédératrice
La jeunesse était également à l'honneur avec au programme de cette soirée la talentueuse Iness qui a interprété plusieurs titres de son album Djazairia de sa voie cristalline pétrie d'autres univers musicaux tel que le rock, la pop et la folk. Elle débute son passage par une chanson en anglais No metter where. Elle chante aussi aisément en arabe, français, anglais et en kabyle, à l'instar des chansons intitulées Peu importe où tu sois, Laisse-moi vivre et bien sur Djazairia.
La fusion entre les différents univers musicaux était également présentes dans le répertoire des chansons présentées sur scène avec les groupes Targuit et Tarba3t.
Les membres du groupe Targuit» ont poursuivi l'ambiance festive en interprétant plusieurs morceaux sur des rythmes berbéro-celtiques avec des résonnances chaoui, kabyles, mozabites, réunissant ainsi sous la même
bannière musicale toutes les régions berbérophones et abordent des sujets aussi différents que l'écologie ou la femme.
Les thématiques universelles étaient également présentes dans le répertoire du groupe Tarba3t qui, à l'occasion de sa participation à cette neuvième soirée du
4e Festival international Eté en musique à Alger, a offert au public plusieurs titres de son album, sorti il y a une année intitulé Mina echa3b ila cha3b, à l'instar, de Hyat El Hout, El Hamiya ou Mrahba Isswen, et aussi une reprise en hommage à Dahmane El Harrachi de Bilad El Khir, clôturant ainsi une soirée dense en émotions dans une ambiance festive, qui montre le pouvoir fédérateur de la musique au-delà de tous les clivages et des frontières réelles ou virtuelles.
S. B.


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