Pour Paris, les Tunisiens viennent de franchir un cap historique en votant, dimanche passé, pour élire les représentants du peuple au sein du Parlement. «Près de quatre ans après la révolution tunisienne, les Tunisiens se sont rendus aux urnes pour ce scrutin décisif qui inaugure la mise en place des institutions pérennes et démocratiques de la deuxième République tunisienne. La France s'en réjouit», a ainsi déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, à l'issue du scrutin. Ce dernier ajoute qu'en «confirmant leur attachement à la démocratie, les Tunisiens ont franchi dimanche un cap historique. Ils offrent la preuve que la démocratie est possible sur tous les continents et dans toutes les cultures». Du côté de Washington, le ton est aussi à la satisfaction. «Au nom de tous les Américains, je félicite le peuple de Tunisie pour l'élection démocratique d'un nouveau Parlement, une étape importante dans la transition politique historique de la Tunisie», a annoncé le président américain, Barack Obama, dans un communiqué. Obama a estimé qu'«en déposant leurs bulletins dans les urnes aujourd'hui, les Tunisiens continuent d'inspirer les gens dans leur région et dans le monde, comme ils l'ont fait pendant la révolution de 2011 et avec l'adoption d'une nouvelle Constitution cette année». Barack Obama annonce que «les Etats-Unis d'Amérique réaffirment leur engagement à soutenir la démocratie en Tunisie et notre amitié continue avec les Tunisiens, et à établir un partenariat avec le prochain gouvernement pour promouvoir les opportunités économiques, protéger la liberté et assurer la sécurité de tous les Tunisiens». À la veille de ce rendez-vous électoral, le Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaâ, a estimé que ces législatives «sont porteuses d'espoir pour tout le monde arabe malgré les menaces d'éléments terroristes». Evoquant le spectre terroriste qui planait sur le déroulement de cette consultation, Mehdi Jomaâ relevait : «Nous savons que cette expérience est visée (par des groupes extrémistes) parce qu'elle est unique dans la région, elle est porteuse d'espoir.» Pour le même responsable, «la transition démocratique, c'est le contre-projet de ces gens-là, de ces groupes là, donc ils savent que la réussite de cette expérience est une menace pour eux, non seulement en Tunisie, mais dans la région». A. Y./Agences