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Pyrrhus et le lièvre
Publié dans La Tribune le 26 - 01 - 2009

En politique, la sémantique peut être parfois une dame d'atours. Celle de la prochaine élection présidentielle vaut bien le détour. Truculente, elle semble placée ce coup-ci sous le signe d'un sympathique mammifère rongeur et d'un général de l'Antiquité grecque. Pyrrhus et le lièvre, oui, c'est de cela qu'il semble s'agir. Et ça agite grave, à Alger, le landerneau politico-médiatique. Depuis quelques semaines, la sémantique préélectorale s'est même emballée. Il est question alors de «grosses pointures», de «bonnes» et de «mauvaises» candidatures. Normal, s'il n'y pas encore de «bons» candidats dans la catégorie des outsiders, c'est qu'il n'y aurait pour
l'instant que de «mauvais» challengeurs.
Relation mécanique de cause politique à effet électoral. Normal, rien de plus normal.
La sémantique des élections présidentielles a aussi parfois des allures de course hippique ou de mécanique auto, puisqu'il est question aussi de «grosses cylindrées» et de «poids lourds». Un ancien Premier ministre, originaire d'une région ayant toujours fait honneur aux
pur-sang arabes, de pure souche, bien sûr, a souhaité que s'engagent dans la joute de vrais «chevaux de course». Pas de canassons, même pas des demi-sang. Naturellement, de superbes étalons car l'épreuve, qui n'est pas une compétition d'obstacles, nécessite quand même des équidés de bonne race. Est-ce à dire que pour l'instant on n'a que des candidats qui auraient, au sens figuré, quelque relation avec un cousin de l'onagre ou du bardot ? La sémantique utilisée par nombre de confrères, délicieusement inspirés par Don Quichotte et Redha Houhou, suggère nettement que oui. En tout cas, elle dit ce qu'elle exprime : à défaut de yearlings on n'aurait eu droit après tout qu'à quelques grisons et autres hémiones ignorant là où le bât électoral peut blesser. Quittons cependant le monde improbable des superbes baudets pour celui de la simple réalité politique.
Face au candidat favori, le souhait de base était de voir s'engager des candidats crédibles issus des courants politiques majeurs du pays. Avec des représentants des islamistes, des nationalistes, des proclamés modernistes et des autoproclamés démocrates, des
trotskystes et autres compétiteurs de la gauche de la gauche, la course aurait eu de la gueule et même fière allure ! Mais comme dit le proverbe arabe, les vents ne se conforment pas toujours au souhait des navires… Alors, y a-t-il de vrais compétiteurs dans la salle ?
A première vue, le doute est permis. Certes, il y a déjà pléthore de candidatures de témoignage, apparemment des rossinantes en majorité, même pas assurées de passer les écueils fixés par la loi. Mais point de «grosses pointures» et de «bonnes candidatures».
Mais le vrai sens des choses serait ailleurs.
Il serait dans le non-engagement de certains candidats espérés tels Saïd Sadi et Abdallah Djaballah. Plus que le retrait en dernière ligne droite du zaïm du RCD, c'est, à ce propos, celui plus que probable de l'islamiste Abdallah Djaballah qui est signifiant. Si elle était confirmée, l'absence du fondateur du mouvement Ennahda sonnerait celle du mouvement islamiste non participationniste. En effet, pour la première fois dans l'histoire des élections présidentielles plurielles, le courant islamiste légaliste mais d'opposition ne serait pas représenté. En son absence et à défaut d'autres candidatures crédibles comme celle d'une célèbre leader ouvriériste, le candidat sortant serait amené à s'accommoder de rivaux de moindre envergure.
Réalisme oblige. Mais là n'est pas l'enjeu réel. Le défi majeur pour le candidat suprême serait finalement d'être bien élu. L'enjeu, c'est le taux. C'est le score et le niveau d'abstention. La crédibilité de l'élection tiendrait donc davantage de l'engouement populaire et d'une participation significative. En fin de compte, comme diraient des comptables électoraux, la question réside dans le désir d'élire… en masse.
N. K.


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