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Le Revenant pour dire l'absurdité de la guerre
La pièce est produite par le théâtre de la Scène bleue de Mostaganem
Publié dans La Tribune le 28 - 01 - 2009


Photo : S. Zoheïr
Par Wafia Sifouane
La salle El Mouggar a abrité lundi dernier une représentation théâtrale dans le cadre de la 9ème édition de son club de théâtre hebdomadaire.
À l'affiche, la pièce le Revenant produite par le théâtre de la Scène bleue de Mostaganem. Mise en scène par Missoum Laaroussi, professeur d'art dramatique à l'institut de Tixeraïne, connu pour avoir mis en scène la pièce 132 ans de Ould Abderrahmane Kaki.
Le texte de la pièce ainsi que la scénographie sont signés Abdelhalim Rahmouni.La salle est bondée, en majorité des étudiants en arts dramatiques venus prendre de la graine de leurs aînés. Lever de rideau. Quelques lueurs transpercent la pénombre de la scène. On est dans une église en plein Seconde Guerre mondiale. On entend des coups feu. Mansour (Rachid Djrourou), quinquagénaire algérien, apparaît. Blessé par une balle à la cheville, il se réfugie dans l'église pour échapper au bombardement. C'est là qu'il tombe sur Rachid, un autre soldat algérien. Terrorisé, ce dernier pointe son arme sur Mansour. «On est en guerre, et en guerre il n'y a pas de place pour la confiance», dira-il. Mais le petit malentendu sera levé lorsque les deux soldats dévoilent leur identité ; ils ne peuvent donc être ennemis. Bien que blessé, Mansour refuse de se laisser soigner par Rachid. Il refuse même de retourner à la base car il a perdu confiance en eux. Le silence s'installe. Les deux compagnons d'infortune commencent à se lâcher, racontant leur misérable vie. Rachid, marié et père de trois enfants, est triste d'avoir été obligé de laisser sa femme El Aalia et sa famille. Déjà huit ans en guerre. Mansour, quant à lui, n'a ni femme ni enfant. C'est un solitaire et personne n'attend son retour. Il été appelé au combat la veille de son mariage. Les deux combattants se sentent en sécurité dans cette église. Après les moments de nostalgie, l'ambiance change. Joyeux et euphoriques, en souvenir du bon vieux temps, les deux hommes chantent et dansent, sur une musique signée Hamidech, qui a composé un bel accompagnement musical en parfaites harmonie et synchronisation avec les actes de la pièce. Deuxième tableau, la plaie de Mansour lui fait de plus en plus mal. Rachid décide de lui retirer la balle. Quelques cris de douleur et c'est la délivrance. Mais Rachid est choqué.
La balle est algérienne. Mansour a été blessé par sa propre troupe. C'est à ce moment qu'un coup de feu retentit. Une balle atteint Rachid en plein cœur. Avant de rendre l'âme, il demande à Mansour dans un dernier soupir : «Prends soin de ma femme et de mes enfants.» Mansour, le solitaire, le combattant dur et impitoyable, a retrouvé un peu de son humanité grâce à ce compagnon que le destin lui a ravi. Il pousse un cri de détresse puis allume un cierge avant de repartir vers la base.
La pièce qui aborde directement ou implicitement de nombreux concepts (l'amitié, la trahison, l'absurdité de la guerre, l'imbécillité des
politiques et des militaires qui nous y entraînent…), est interprétée en dialecte.
Le langage, associé au talent des comédiens, a permis à la troupe d'accrocher son public qui a applaudi chaleureusement la représentation.
Ecrite en 1992, la pièce le Revenant a été jouée pour la 1re fois, Dans le Sud, à Tamanrasset, puis elle a été reprise à Mostaganem, en 1998, après quelques modifications, sur le nombre de personnages notamment. Le Revenant a également été donné lors de l'Année de l'Algérie en France, en 2003, et dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe 2007».


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