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Caïd Essebsi vainqueur de la présidentielle avec 55,68% des voix
Il a largement distancé son rival Moncef Marzouki
Publié dans La Tribune le 23 - 12 - 2014

Les Tunisiens ont enfin élu leur Président après quatre années de transition. L'annonce du vainqueur de la première élection présidentielle libre organisée depuis l'indépendance du pays en 1956, s'est faite hier par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie) et c'est Béji Caïd Essebsi qui a remporté cette élection avec 55,68% des voix devant le président sortant Moncef Marzouki, qui a obtenu 44,32% des suffrages. Des 60,1% de participants à l'élection, Caïd Essebsi a réuni plus de 1,7 million de voix au second tour, contre plus de 1,3 million pour son rival.
Le camp d'Essebsi ne s'est apparemment pas trompé en annonçant, dimanche dernier et dès la fermeture des bureaux de vote, la victoire de son candidat. Une déclaration de bon augure qui a fini par être confirmée par l'Isie et ce malgré le fait qu'elle ait été démentie par l'équipe de Moncef Marzouki qui avait aussitôt contesté cette annonce, évoquant un écart «très, très serré» entre les deux candidats. Ce qui a été démenti par les résultats officiels qui notent un écart de plus de 10% de voix exprimées. Le président sortant Moncef Marzouki a fini par reconnaître sa défaite et a félicité le vainqueur. La victoire du nouveau président tunisien M. Caïd Essebsi, ne fait que confirmer la victoire, fin octobre dernier, de son parti Nidaa Tounès aux législatives. Il semble que le peuple a décidé de mettre sa destinée entre les mains de ce vétéran de la politique. Agé de 88 ans, Caïd Essebsi, ministre de l'Intérieur, de la Défense et des Affaires étrangères sous Bourguiba, puis président du Parlement en 1990-1991 sous Ben Ali, est le premier chef d'Etat élu librement. Il est appelé à présider la Tunisie pendant cinq ans, un mandat renouvelable une seule fois. Lors de sa campagne, il a promis de restaurer le «prestige» de l'Etat ruiné, selon lui, par Marzouki, qu'il présente comme un «extrémiste» soutenu notamment par des «salafistes djihadistes». Le chef du principal parti anti-islamiste Nidaa Tounès est vu par ses partisans comme le seul à pouvoir «faire barrage» aux islamistes, ce qui a pesé énormément dans sa balance lors de cette élection après la transition mouvementée vécue par la Tunisie, qui a vécu les assassinats de deux opposants à Ennahda et d'énormes problèmes socio-économiques structurels.
Sa formation doit former le prochain gouvernement et s'atteler rapidement à constituer une coalition stable, faute de majorité absolue au Parlement. Elle devra composer avec les islamistes d'Ennahda, qui restent la deuxième force politique du pays et n'avaient pas présenté de candidat à la présidentielle.
Caïd Essebsi est prêt à constituer cette coalition. Il l'a d'ailleurs affirmé avant l'annonce des résultats officiels. Dans une déclaration à la télévision nationale, le président de Nidaa Tounès a remercié «les femmes et les hommes de Tunisie» avant de dire «dans l'attente des résultats définitifs (...), il nous est possible de dire que la campagne électorale est finie et que tout ce qui s'est passé pendant cette campagne fait partie du passé. L'avenir proche et lointain nous oblige à travailler ensemble pour la Tunisie». Ce message a été lancé, à ne pas en douter, à l'adresse de son rival Moncef Merzouki et des islamistes d'Ennahda.
La constitution d'une coalition stable est fondamentale pour l'avenir de la Tunisie, surtout si on rappelle que l'essentiel du pouvoir exécutif revient au gouvernement, le chef de l'Etat ayant vu ses prérogatives limitées dans la Constitution adoptée début 2014 afin d'éviter un retour vers la dictature.
Maintenant que le chef de l'Etat est désigné et dès que le gouvernement prendra ses fonctions -en février 2015 selon l'actuel Premier ministre Mehdi Jomaa-, les nouveaux dirigeants de la Tunisie devront s'atteler à prendre en charge les multiples problèmes auxquels fait face ce pays. Les défis sont nombreux, en particulier sur le plan économique, car quatre ans après une révolution largement motivée par la pauvreté, la misère reste endémique. En Tunisie, tous les voyants sont au rouge : croissance anémique, appareil productif grippé, investissement en panne, un taux de chômage alarmant et un pouvoir d'achat à son plus bas. L'autre grand défi est bien sûr la sécurité avec la présence de la mouvance djihadiste armée qui a revendiqué la mort de dizaines de soldats et de personnalités politiques.
H. Y.


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