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Dame Anastasie revient
éditorial
Publié dans La Tribune le 27 - 12 - 2014

Ce que les gens de Sebeïba disent - Sens du rituel de l'Achoura dans l'oasis de Djanet. Un tel intitulé ne peut qu'être celui d'une étude scientifique, une thèse de recherche, le fruit du travail d'un chercheur et le résultat d'une démarche scientifique. Dès lors, Meriem Bouzid-Sababou, l'anthropologue à qui nous devons l'ouvrage, ne doit être soumise qu'à la critique, pour le fond comme pour la forme, de ses pairs ayant les compétences et les outils pour juger l'objectivité de la démarche et l'authenticité des sources. Or, dans cette confusion des genres et dilution des responsabilités, on assiste à un véritable autodafé. Ce que Ray Bradbury a imaginé dans Fahrenheit 451 -un livre de science-fiction écrit en 1951-, nous sommes en train d'en faire une réalité. L'étude scientifique de notre chercheuse est descendue en flamme. Des habitants de Djanet se sont offusqués que l'anthropologue parle de la probable apparition, à cause de la misère qui régnait dans la région à l'époque de la colonisation française, de fléaux sociaux, notamment la prostitution. Estimant ces indications «diffamatoires», ils iront jusqu'à interpeller l'Etat, demandant le retrait de l'ouvrage du marché ! Si on peut justifier cette attitude par un ethnocentrisme dénué de toute argumentation scientifique, on ne peut toutefois comprendre la position timorée de l'institution scientifique, le Centre de recherches préhistorique, anthropologique et historique (Cnrpah). Le Centre, qui n'a rien trouvé à dire quand il a publié l'ouvrage de Meriem Bouzid-Sababou en 2013, est aujourd'hui vertement critiqué par ses propres enseignants et chercheurs pour son lâchage. Les collègues de l'anthropologue dénoncent la conduite de la direction du Centre qui a exigé, selon eux, la «suppression des passages incriminés» du livre et «la publication d'une ‘‘lettre d'excuses''» aux «notables» de Djanet que les écrits de la chercheuse n'agréent pas. Une telle requête n'est rien de moins qu'une condamnable «atteinte portée à la liberté de la recherche scientifique». La direction du Cnrpah n'a pas réagi ni à l'attaque contre l'universitaire ni au désaveu de la communauté scientifique dont elle fait l'objet. L'Etat l'a fait, par l'intermédiaire de la tutelle du centre, le ministère de la Culture. Le département de Nadia Labidi commence par soutenir que «seul» le Conseil scientifique du centre était en mesure d'«évaluer» les passages à l'origine des «protestations». Considérant que ce débat autour du livre de Mme Bouzid-Sababou posait «avec force» la question «de la liberté de recherches scientifiques», il rappellera son principe cardinal : «La liberté de création, la liberté de la recherche doivent être respectées et garanties.» Mais le ministère mettra un bémol. L'anthropologue n'est pas vouée aux gémonies, mais les universitaires sont invités à associer «positivement l'indispensable liberté scientifique» à «l'attention» qu'ils porteront aux «réalités» de la société. C'est ce qu'on appelle ménager choux et chèvre. Les ciseaux de Dame Anastasie mordent maintenant dans les écrits scientifiques. Quelle déchéance !
H. G.

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