Tous les secteurs d'activités sont concernés, y compris celui de la culture, qui élabore un programme d'activités culturelles et artistiques, mais aussi un autre concernant les infrastructures à lancer ou à réceptionner. Mais si les programmes de réalisations des infrastructures sont connus et annoncés depuis le lancement du quinquennat, ceux des activités ne sont pas toujours connus avant l'heure. C'est un peu pour cette raison que les artistes et tous les intervenants dans le secteur attendent avec un certain intérêt les nouveautés de l'année. Des nouveautés que l'on attend avec impatience certes, mais aussi avec circonspection pour la simple raison que les hommes de culture, les artistes et même le public culturel sont conscients qu'ils ne doivent pas s'attendre à une révolution dans le programme d'activités tracé par le département de Mme Nadia Labidi et ses démembrements locaux, mais s'efforcent de croire en des petits changements qualitatifs qui redoreront graduellement le blason de l'action culturelle en Algérie. Sur le sujet, la wilaya de Tizi Ouzou n'est pas très différente des autres wilayas du pays. L'on ne s'attend pas à de grands bouleversements dans la programmation mais une petite amélioration sera la bienvenue pour les intervenants sur la scène culturelle. D'autant que la ministre de la Culture a promis d'apporter quelques «retouches» aux festivals budgétivores et d'agir dans le sens d'une dépense rationnelle et d'une amélioration de la qualité. Et justement, c'est ce qui est attendu dans la wilaya de Tizi Ouzou où certains festivals ont besoin d'être revus, notamment parce qu'ils n'arrivent pas à créer cette dynamique culturelle qu'un festival est supposé faire naître dans la wilaya, ou même au delà. Le festival le plus en vue dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour lequel beaucoup d'efforts sont fournis et beaucoup d'argent dépensé, reste celui arabo-africain de danse folklorique qui peine, après neuf éditions, à développer et à promouvoir la danse folklorique. Il y a d'autres festivals qui sont plus des semaines culturelles que des festivals proprement dit, comme celui du théâtre qui continue à nager dans l'amateurisme alors que le processus de professionnalisation est simple à mener si les institutions de l'Etat se mettent, comme réitéré à plusieurs reprises par les hommes de culture et les artistes, en dehors de l'organisation des activités. En d'autres termes, il est demandé à l'Etat de libérer l'initiative culturelle et de la céder aux associations et aux hommes de culture, seuls susceptibles de produire de belles actions et des activités de qualité. C'est par ce changement que la culture retrouvera ses lettres noblesse et beaucoup espèrent, pour cette nouvelle année 2015, que la ministre de la Culture, Nadia Labidi, elle-même femme de culture, saura prendre les mesures idoines pour redorer le blason de la culture. C'est ce qui est attendu d'elle et de son département. En plus de la réalisation des infrastructures culturelles manquantes au niveau de cette wilaya. À ce titre, il existe quelques projets intéressants, comme la grande salle de spectacle de 4 000 places et l'institut de musique. Espérons seulement que la dégringolade du prix du pétrole et la décision du gouvernement de rationnaliser les dépenses publiques ne freineront pas projets, sachant que dans notre pays la culture est toujours la première à subir les coupes budgétaires les plus lourdes. M. B.