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Des projets en retard et une anarchie entretenue
Annaba
Publié dans La Tribune le 11 - 02 - 2015


Mohamed Rahmani
Une aérogare dont la réalisation traine depuis 10 ans, une gare routière dont les travaux n'en finissent pas de finir, un tramway encore à l'état de projet depuis 2005, des trains toujours en retard, des dessertes supprimées, des bus de transport urbain, suburbain et interurbain dont la plupart tiennent de l'épave, des taxis qui choisissent les destinations, et un contrôle plus que défaillant : tel est l'état plus que déplorable du secteur des transports à Annaba.
Dans les stations de bus assurant le transport urbain ou suburbain, l'anarchie règne en maître absolu et c'est toujours l'usager qui paye rubis sur l'ongle son ticket (qu'on ne lui remet pas), qui est dupé et parfois insulté si d'aventure il lui venait l'idée de réclamer. En effet, les bus, dont le plus récent date d'une dizaine d'années, sont sales, à l'intérieur comme à l'extérieur, des vitres brisées, des sièges éventrés, des portières qui ferment mal, des déchets de toutes sortes trainent dans le passage central et sous les sièges, de jeunes «receveurs» qui ne respectent personne et, pour couronner le tout, une musique de mauvaise qualité poussée à fond pour rajouter à cette anarchie ambiante. Le bus doit être plein à craquer avant le départ, quitte à prendre des clients en surcharge, sinon il reste cloué sur place.
En cours de route, ces véhicules qui font de la vitesse, ne respectant pas le code de la route, s'arrêtent où ils veulent et quand ils veulent pour faire monter des clients au moindre signe de ces derniers, là où ils se trouvent. Pour une distance de 3 à 4 kilomètres, on est sûr de passer plus d'une heure avant d'arriver à destination. Et parfois c'est la panne et l'on se retrouve au bord de la chaussée pour essayer de prendre un taxi qui invariablement ne s'arrête pas.
Les règles les plus élémentaires du transport en commun ne sont pas respectées, comme la montée et la descente qui doivent normalement se faire respectivement à l'avant et à l'arrière. Ce qui n'est pas le cas et cela a provoqué à plusieurs reprises des accidents. L'usager qui descend à l'avant passe devant le bus pour traverser la chaussée, ne peut voir le véhicule qui arrive et risque d'être renversé (c'est parfois le cas) alors que si la descente se faisait par la portière arrière, il n'y aurait pas ce problème.
La réglementation et les mesures prises visant à l'amélioration de la qualité des services dans les transports publics n'ont pas cours à Annaba, et la situation catastrophique dans laquelle évolue ce secteur stratégique continue à narguer la direction de tutelle et les usagers.
Ainsi, le désordre est érigé en règle qui se trouve ainsi cautionnée par des services de contrôle défaillants n'intervenant que sporadiquement suite à des incidents ou des plaintes. L'absence de contrôles continus a fait que les transporteurs privés ne respectent plus rien, même pas les citoyens qu'ils
transportent, faisant fi de la réglementation qui régit le secteur. Pour les taxis, c'est une autre affaire, il y en a 13 à la douzaine, seulement ceux-ci travaillent selon leur bon vouloir et parfois ils exigent le double du prix de la course.
En effet, certaines destinations sont indésirables, telle Oued Forcha ou les cités Safsaf et Rym. Pour ne pas transporter un client, les chauffeurs de taxis prétextent qu'ils attendent quelqu'un pour l'emmener quelque part ou bien que le moteur de leur voiture chauffe ou alors qu'ils se reposent parce qu'ils ont fait beaucoup de courses. En dehors de ces destinations indésirables, c'est la tête du client qui, finalement, décide de son transport ou pas. Si au moins ces chauffeurs de taxis respectaient eux-mêmes la réglementation. «La plupart sont habillés n'importe comment, en bras de chemise, les cheveux en broussailles et des pantoufles en guise de chaussures, nous confie un citoyen, en plus ils vous cassent les oreilles avec des musiques que vous êtes obligés de supporter tout le long du trajet. Révolu est le temps où le chauffeur de taxi portait la casquette, la chemise, la cravate et la vareuse bleu nuit et se précipitait pour vous ouvrir la porte et vous enlevez les bagages de la main. On régresse et c'est vraiment dommage. Rien ne va plus et ce n'est pas seulement dans les transports.» Ce sont les clandestins qui sauvent la mise, ils sont prêts à vous
transporter là où vous voulez pourvu que vous mettiez le prix. Et les prix pratiqués ne sont pas à la portée de tous, surtout à la tombée de la nuit où les taxis disparaissent comme par enchantement abandonnant leur mission de service public. Les soi-disant permanences des taxis ne sont plus assurées car tout le monde sait que les contrôles ne s'effectuent que très rarement. Ce sont donc les taxis clandestins stationnés à proximité des hôpitaux, de la gare Sntf ou du côté des restaurants sur la côte qui prennent en charge les clients retardataires pour les ramener chez eux.
Pour les trains, ou du moins ce qu'il en reste, c'est le boycott des voyageurs qui ne supportent plus les retards, l'insécurité qui y règne, les arrêts qui s'éternisent, les ralentissements et parfois les déraillements. Des dessertes ont été supprimées, à l'exemple de Annaba-Souk Ahras, Annaba-Guelma ou Annaba-Tébessa, ce qui réduit sensiblement le rendement et oblige les voyageurs à recourir à d'autres moyens de transport.
Le secteur des transports va mal et la dégradation est venue sur tout. Cette
situation a amené l'Assemblée populaire de wilaya de Annaba à lui consacrer la
prochaine session, qui se tiendra les 11 et 12 du mois courant, pour débattre de la question et proposer les solutions sous forme de recommandations pour améliorer un tant soit peu ce service indispensable pour les citoyens
M. R.


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