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Violence endémique : l'équation insoluble
L'éradication du phénomène semble relever de l'impossible
Publié dans La Tribune le 15 - 02 - 2015

Dernier débordement en date, parmi plusieurs s'étant produits depuis le début de l'exercice en cours, c'est cette bagarre qui a éclaté dans les vestiaires à l'issue du match entre la JS Saoura et le MC Alger. Le Doyen a été victime de graves agressions à Béchar. Le secrétaire général, Abdenour Hamidouche, a été touché, nécessitant la pose de quatre points de sutures. Idem pour le joueur Karaoui, lui aussi agressé et les supporters du Mouloudia n'ont pu accéder aux
tribunes qu'après 20 minutes du début du match. Des incidents condamnables dans un championnat dit professionnel. Là où l'ont tente de gagner les rencontres en invitant l'extra-sportif sur des pelouses et dans les vestiaires quand ce n'est pas en coulisses. Certes, l'Algérie n'est pas le seul pays qui souffre de ce fléau qu'elle ne semble pas en mesure d'éradiquer ou d'atténuer malgré les veines mesures prises contre les responsables d'écarts devenus hebdomadaires. Beaucoup croyaient que la mort du regretté Albert Ebossé, attaquant de la JS Kabylie, allait être un tournant dans la lutte contre le hooliganisme et que les gens allaient finalement prendre conscience que le sport devrait être vecteur de fair-play et de fraternité. Hélas, il n'en était rien. Toujours de la parlote et des débats stériles qui font de gros ravages dans l'environnement sportif. Beaucoup de promesses jamais tenues, des menaces, mais des sanctions au retentissement rare, jamais suivis d'effets. Ce doute qui subsiste quant à la capacité des dirigeants à contenir au lieu de contourner, sévir au lieu de simples menaces sans lendemain. Des gradins de la mort désespérément vides pour essayer de stopper l'hémorragie et un football qui titube. Le traditionnel huis-clos. La première sanction et le premier recours parmi tant d'autres prévues «pour lutter durablement et intelligemment», comme le martèle Mohamed Tahmi, ministre des Sports, dans chacune de ses sorties médiatiques et réunions organisées avec tous les acteurs de la discipline, contre ce «pique» fulgurant de la violence que connaît notre balle ronde.
On pensait que...
En août dernier, le décès tragique d'Ebossé était devenue une «affaire d'Etat» qui semblait décidé à punir sévèrement les auteurs de troubles qui
ternissent chaque week-end un peu plus l'image déjà singulièrement ternie du sport roi algérien. Mieux, ne pas leurs donner l'opportunité de créer d'autres désordres, faire de nouveaux actes de vandalisme et protéger la discipline d'une menace qui conditionne son futur et son développement.
S'ajoute au rang des «militants» les deux hautes structures du «sport à onze» algérien : la Fédération algérienne de football (FAF), présidée par Mohamed Raouraoua, et la LFP que Mahfoud Kerbadj dirige. La première instance a réitéré la ferme intention d'éradiquer ces bêtises humaines à répétition et, son président, Mohamed Raouraou, appelle à chaque fois la famille du foot à s'engager à combattre de la manière la plus ferme possible le fléau de la violence dans les stades avec le code disciplinaire comme arme. Ce dernier bien qu'appliqué rigoureusement ça reste insuffisant. Le mieux serait d'aggraver les sanctions pour que ce fléau qui continue de porter préjudice au football algérien soit contenu. La loi devrait donc être durcie pour une thérapie plus profonde. Pour cela, la LFP a, pour sa part élaboré un code disciplinaire new-look et plus intransigeant sur le plan pénal. Une mouture soumise et adoptée en septembre dernier par la FAF. Pas mal de démarches et d'intentions d'aller de l'avant afin d'éviter de nouveau drames.
Vidéosurveillance : pas de signal
Il fut un temps où on parlait souvent trop... pour rien. Ne rien dire, ne rien faire. Laisser en l'état. Laisser pourrir. La résultante des discours creux aura finalement été dramatique. Sans précédant. Néanmoins, l'implication des autorités suprêmes dans cette énième tentative d'endiguer ce «désastre» pourrait faire pencher la balance et lui donner un aspect plus sérieux. Des décisions fermes. Le pénal s'y invite pour venir en aide à un organe de gestion souvent rattrapé par la réalité d'un sport pris en otage par des voyous qui ont souvent réussi à dicter leur loi malgré les efforts louables de la FAF surtout et les appels au calme fréquents. En étroite collaboration avec la Dgsn, les responsables du sport on laissé entendre qu'ils allaient lancer la formation de stadiers et installer un dispositif de vidéosurveillance dans chaque enceinte. De nouvelles réglementations qui devraient mettre néanmoins un certain temps pour être concrétisées, mais on a l'impression que ça s'éternise. Pire, on n'a plus parlé de ce projet. Toute thérapie a besoin de temps pour donner ses fruits et agir là où ça fait mal. La sécurité dans les stades est une nécessité pour le bon développement du foot. Cette discipline et rigueur derrière lesquelles on court depuis des lustres doivent être instaurées dans une société minée par des comportements indignes. Une rue de plus en plus violente qui a investi et infesté les stades censés être des lieux d'apaisement et de loisir. Mais beaucoup ne l'ont pas compris de cette manière. N'ont pas compris que le foot est un luxe. Les mentalités doivent changer pour espérer un jour que l'Algérie devienne une grande nation du football. Préserver au moins l'image positive que renvoie la sélection et prouver que derrière la vitrine, il y a aussi un peuple qui aime le football et prend du plaisir à le regarder. On peut mourir pour une passion, mais on ne peut pas ôter des vies pour un cuir.
Varier pour mieux contenir
D'autres mesures, comme la séparation des supporters et l'amélioration de l'organisation de la billetterie vont permettre d'éviter toutes sortes de débordements d'avant match comme notamment ceux qui se produisent souvent devant les portails des stades algériens à cause de la vente de billets et ces longues queues que les forces de l'ordre ne peuvent maîtriser et devant souvent faire recours à la force pour le bon déroulement de l'opération, ce qui, souvent, exaspère le simple spectateur et donne lieu à une extrême tension voire de graves incidents. Cependant, et on le constate à travers tous ces matchs conclus dans la confusion ou allant difficilement à leur terme, toutes ces mesures ne suffisent pas à se prémunir contre d'éventuels débordements. Elles doivent être accompagnées d'une plus grande implication des joueurs, des entraîneurs et des officiels des clubs qui doivent surveiller leur comportement qui a une forte influence sur l'attitude des supporters. Dans ce sillage, on citera inévitablement l'Angleterre qui a su trouver la parade en mobilisant tous les partenaires du football, c'est-à-dire : la fédération, les clubs, les entraîneurs, les joueurs, mais aussi la police et le gouvernement pour réaliser d'éclatants succès dans un domaine où elle jouit désormais de la reconnaissance unanime de la planète football. Les comités de supporters sont eux aussi appelés plus que jamais à jouer leur rôle de prévention et de sensibilisation, voire de canalisation des énergies avant de penser à confectionner ces «tifos» pour la décoration des tribunes, qui doivent être d'abord «nettoyées» de ces personnes nuisant à ce sport qui, aussi passionnant soit-il, peut engendrer des drames qu'on aimerait tant éviter. En Algérie, on a l'impression qu'au fil des saisons le football recule car victime des bêtises humaines. L'urgence est donc de stopper l'hémorragie d'un football qui titube au plus vite. Pas seulement en dénonçant ou en appelant au calme. Encore moins en sanctionnant à tout-va ou en prenant des mesures inefficaces du genre huis-clos dont on apprécie aujourd'hui les limites. La «bataille» se poursuit...
M. T.


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