Il ne faut pas chercher plus loin. L'exemple est là. Juste sous nos yeux. Au milieu du marasme jaillit la lueur d'espoir. Une bouffée d'oxygène pour un football national moribond, englouti sous l'incompétence et rongé par une gestion qui entrave sérieusement son développement. La stabilité et l'ambition ont toujours été des gages de réussite. Du côté de l'Entente de Sétif, il semble qu'on ait réussi à trouver la bonne formule. La recette pour que la mayonnaise prenne. Pour se donner les moyens de conquérir d'autres cieux et de nouvelles terres. «Ceux qui ont douté de notre capacité de battre Al Ahly ne vont plus ouvrir la bouche. On a rencontré la meilleure équipe d'Afrique et on a pu la battre. Je suis fier de ce trophée et je remercie les joueurs qui se sont battus avec courage pour gagner la Super Coupe. Je suis heureux d'avoir gagné cette Coupe sur le terrain de Tchaker qui nous a, encore une fois, porté bonheur», a déclaré Hassan Hammar, chairman du club des Hauts-Plateaux, à l'issue de la victoire face à Al-Ahly. Du soulagement et surtout de la fierté d'avoir réussi à disposer d'un adversaire de renom pour «bétonner» la suprématie. Bien que la formation cairote subit les répercussions de la passe difficile que connait l'Egypte en général et sa balle ronde en particulier, le mérite des coéquipiers du précieux Abdelmalek Ziaya, qui semble vivre une seconde jeunesse, reste intacte et l'exploit grandiose. Neuf titres internationaux, soit deux de plus que la JS Kabylie, l'Entente devient le club algérien le plus titré au niveau national. La carte de visite de l'octuple détenteur de la Coupe d'Algérie devient de plus en plus garnie. Vingt-trois trophées qui décorent désormais la galerie... rien que ça. Chaque navire à besoin d'un capitaine et d'une figure de proue. Si le bateau sétifien réussit toujours à atteindre la rive, c'est en partie grâce à son président et son entraineur Kheir-EddineMadoui. Entre les deux hommes, l'entente est cordiale. Des averses, l'ensemble de l'équipage en a traversées (notamment ce départ massif de joueurs l'été dernier), mais le beau temps a fini par revenir. En dépit d'une Coupe du Monde des clubs quelque peu ratée, le technicien a été maintenu à son poste alors qu'on le donnait «éjectable». Une belle preuve de confiance et la récolte n'a pas tardé. En Ligue 1 Mobilis, le vice-champion sortant est revenu fort et domine la hiérarchie. De surcroit, les camarades de Sofiane Khedaïria sont qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe nationale et, bien sûr, cette LDC africaine où ils défendront leur couronne. La troupe à Madoui joue sur tous lestableaux comme pour dire qu'elle n'est pas encore rassasiée. Qu'en gagnant, elle ne faiblit pas, mais décuple sa soif de vaincre. «C'est notre 23e Coupe et cela ne va pas être la dernière. Je promets aux supporters que nous allons gagner une 24e et 25e Coupe», a prédit le boss de la maison sétifienne. L'appétit vient en mangeant. Entre championnat, épreuve populaire et Champions League, les défis ne manquent pas. À El-Hedi Belameiri & cie de les relever. M. T.
