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Le 7e art déserte Constantine
Le défunt ciné-club a été le dernier gardien du temple
Publié dans La Tribune le 19 - 03 - 2015


Nasser Hannachi
Le 7e art survit en Algérie tant que le ministère de la Culture en est l'artisan à part entière. Mais à bien y regarder, la production cinématographique vit un malaise où l'absence de salles de cinéma n'est que la partie émergée de l'iceberg. Et le mal a besoin d'une véritable thérapie. Le secteur a besoin d'un levier solide pour se relever. Pour l'heure, on tourne en rond. Les jalons tardent à être plantés. Les salles fermées ou vides ne suscitent plus de débats sur leur devenir. Le quota des films et courts métrages concoctés récemment a, certes, connu une amélioration, mais principalement quantitative. Les films de bonne qualité qui arrivent à s'afficher à l'échelle africaine et arabe lors des festivals voués au cinéma sont rares. Les adaptations sont désormais le fer de lance des
concepteurs. En parallèle, les entrées restent insuffisantes, de l'avis de quelques observateurs versés dans le domaine. «Il y a des pics de fréquentation enregistrés dans quelques salles notamment dans la capitale. Mais cela ne constitue pas un réel baromètre. La nouveauté amène souvent cet état d'esprit curieux. Le film El Wahrani par exemple a réussi à attirer du monde. Mais c'est surtout parce qu'il a déclenché une série de polémiques. Fadhma N'Soumer fait l'exception et demeure la prouesse de l'année», estiment-ils. Et il en faudra beaucoup du genre pour amorcer un vrai essor de la production
cinématographique.
Pour certains amateurs locaux, les fonds accordés aux projets films obéissent à des critères subjectifs, ce qui ouvre la voie à des cinéastes et scénaristes de conjoncture encouragés par des «appréciations» aléatoires. Plus éloquent, la manifestation tant médiatisée et controversée de «Constantine, Capitale de la culture arabe 2015» a ouvert la voie à plusieurs propositions du genre... Bousculade aux portillons pour décrocher un crédit ! Mais la ville ne dispose pas de salle digne de ce nom apte à répondre aux exigences universelles du cinéma. C'est le comble en matière de bricolage. Un pilier majeur manque au 7e art, mais on continu à sortir des films. L'environnement nécessaire à l'exercice cinématographique n'est pas prêt. Il n'y a même pas où accueillir fut-ce des courts métrages de simple facture. Cela dit, la salle de zénith à Zouaghi, espace où se tiendra la quasi-totalité des spectacles de «Constantine, Capitale de la culture arabe 2015» dispose d'un espace de projection, en attendant la réhabilitation des salles de cinéma de la ville toujours aux contours flous, malgré les assurances incessantes de la tutelle et des
responsables locaux. Dire que le cinéma se porte bien en Algérie serait une contre-vérité. Il y a des films, si tant est qu'on puisse les qualifier ainsi, hormis quelques exceptions, et c'est tout. Ni salles ni formations aux métiers du cinéma, tous corps confondus, ni critique, qui doit accompagner toute production cinématographique. Laquelle critique doit être le fait de compétences avérées et non des lectures superficielles versant l'éloge amical qui peut encourager la médiocrité, ou la lapidation incendiaire. Le cinéma a ses règles et ses grilles de lectures que ne connaissent et ne maîtrisent que les professionnels, même si ces derniers sont antagonistes, critiques, sans quoi le grand écran ne servirait qu'à une réverbération dénuée de sens, favorisant des approbations de salon.
À Constantine, on demeure loin du défunt ciné-club qui attirait des adeptes et donnait des réflexions et suggestions méticuleuses à travers des débats de haut niveau animés par des cinéphiles et spécialistes. Restituer le 7e art à ses connaisseurs est la condition sine qua non pour lui garantir un nouvel essor. Le ministère de la Culture a un programme dans ce contexte. Il vise en premier lieu la formation des jeunes en charge de régir les cinémas. Une bonne option qui doit s'élargir à travers les 48 wilayas. En préambule, il est impératif de rouvrir toutes les salles de cinéma en souffrance. Il faudra en disposer pour exercer. Constantine compte sept salles, sur papiers... Leur mise en fonction est à chaque fois renvoyée aux calendes grecques. Le 7e art s'éloigne davantage de la cité millénaire. La loupe du ciné-club laisse une vague image dominée par la ruée vers la production aléatoire, approximative, voire médiocre, avec quelques hirondelles de temps en temps, qui ne feront certainement pas le printemps du cinéma.
N. H.


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