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Bus privé : le crédit bancaire n'est pas vraiment une solution
Les transporteurs hésitent à s'engager dans l'aventure
Publié dans La Tribune le 08 - 04 - 2015

Les bus de transport urbain indésirables à Alger. Vétustes pour la plupart, ils posent de grands problèmes. Les voyageurs se plaignent des prestations qui sont à la limite du dérisoire, les chauffeurs et les receveurs de la saturation des lignes et les propriétaires d'une activité qui n'est plus rentable. Des bruits courent sur une possible aide financière de l'Etat pour leur remplacement progressif par d'autres qui offrent confort et détente. Ça n'a pas l'air de trop intéresser les concernés. «Ça ne travaille pas, comment voulez-vous que ça nous intéresse ? En 2009, le bus se vendait à 295 millions de centimes. Aujourd'hui, le prix se situe entre 500 et 600 millions. Qui va prendre le risque de solliciter un crédit de 600 millions de centimes qu'il ne pourra jamais rembourser ?», lance un transporteur, desservant la ligne Boufarik-Alger. Il est à la fois le propriétaire et le chauffeur. «Oui, c'est mon bien. C'est mon bus et c'est aussi moi le chauffeur. J'en avais aussi trois autres, je les ai vendus. Celui-ci aussi, je ne vais pas tarder à le vendre. J'en ai mare de ce travail. C'est source de grand stress. Impossible de continuer à travailler dans des conditions pareilles. Cela fait 12 ans que je subis ce marasme qui ne fait que croître», dit-il. L'homme, rencontré à la station Tafourah, se plaint de l'anarchie qui y règne, celle-ci devenant de plus en plus infréquentable en raison de sa saturation, mais aussi de l'anarchie dans la distribution des lignes. «Pour une ligne de 10 bus, ils mettent 30 bus. C'est normal qu'il y ait saturation et baisse de rentabilité. À midi déjà, il n'y a pas de place pour les bus dans la gare. Un nombre considérable de bus se voient dans l'obligation de chercher où garer ailleurs et c'est pratiquement chose impossible. Alors, ils circulent sans respect des horaires et prennent les voyageurs qu'ils rencontrent sur leur trajet. C'est une grande anarchie et c'est la faute à tous. Le malheur, c'est qu'il n'y a point de solution à ce problème. Qui arrêter et qui maintenir ?». Le chef de quai de cette gare abonde dans le même sens. «C'est la grande anarchie...», lance-t-il lui aussi. À la question sur l'annonce faite dernièrement par le ministre des Transports, Amar Ghoul, d'accorder des crédits aux propriétaires des bus pour renouveler le parc, il affirme que «pour le moment, il n'y a rien. Les gens n'en parlent pas. Je pense toutefois que cela pourrait bien arranger ces transporteurs du fait que la plupart d'entre eux ne disposent pas de bus en bon état. Ils aimeraient donc les changer. Ils accepteraient volontiers le crédit». Une autre annonce a été faite dernièrement par le directeur général de l'Entreprise du transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa), Karim Yacine, portant sur l'acquisition de 650 nouveaux bus, commandés à la Snvi (Société nationale des véhicules industriels). Des bus qui, de plus, seront dotés du réseau Internet sans fil (wifi) pour nombre d'entre eux. Une excellente nouvelle pour les citoyens, mais aussi pour l'entreprise elle-même qui, il y a quelques années, était au bord de la faillite. Un miracle aujourd'hui si elle se remet en marche et, mieux encore, s'engage à occuper pour ne pas dire accaparer de nouveaux espaces.
Son premier responsable, Karim Yacine, invité au Forum de notre confrère DK News, a parlé de nouvelles dessertes pour les communes de l'ouest de la capitale, de façon particulière, qui ne sont pas pourvues jusque-là. Les nombreuses opérations de relogement, dans le cadre du social, principalement, l'imposent. L'Etusa va-t-elle reprendre sa place d'antan? N'est-elle pas une menace, désormais, pour le privé ? «Tant mieux si l'Etusa réussit cet exploit. Nous en avons marre du comportement irresponsable et arrogant des transporteurs de bus privés. Ils travaillent à leur guise et n'ont de respect pour personne. Moi, je suis pour le retour du public et je l'encourage à se lancer partout ailleurs, non seulement dans la capitale, mais dans toutes les wilayas du pays. Le privé ne travaille que pour se remplir les poches, jamais il ne se soucie du simple citoyen», affirme un homme, la cinquantaine. Le chef de quai au niveau de la gare de Tafourah tient pratiquement les mêmes propos : «C'est mon souhait aussi. Il est temps de remettre ces gens là à leur place. Impossible de travailler dans une telle ambiance. C'est simplement insupportable.» Et un transporteur de répliquer : «Ils nous traitent de tous les noms, mais nous aussi nous subissons la même chose. Nous avons souvent été maltraités et menacés par les voyageurs qui, chaque fois qu'il y a malentendu, nous ramènent des policiers qui leur donnent raison. Nous souffrons avec les voyageurs, avec les responsables du ministère et avec nos camarades les transporteurs. C'est un travail des plus pénibles. Et si nous continuons à le faire, c'est uniquement parce que nous avons des familles à nourrir.» Pour en revenir à l'annonce faite récemment par le ministre des Transports, Amar Ghoul, portant sur les crédits bancaires, contacté par téléphone, le président de la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandises, affiliée à l'Ugcaa, Boucherit Abdelkader, affirme qu'une telle nouvelle ne peut que faire le bonheur des concernés. «Bien sûr que c'est une bonne chose. C'est notre revendication depuis près de trois ans. Nous l'avons réclamée à l'ancien ministre, Amar Tou et après lui, l'actuel, Amar Ghoul. Tous les deux nous ont donné l'accord de principe.» Et de poursuivre : «Le ministre a annoncé un accord entre son département et celui des finances, mais nous n'avons pas les détails de cet accord. Nous attendons de voir le contenu.» Le représentant de l'Ugcaa insiste sur un fait qu'il juge très important. Tous les transporteurs intéressés par l'annonce du ministre y insistent : «C'est une très bonne chose, mais à condition que ce soit un crédit bonifié. Si ce n'est pas le cas, cela ne pourrait intéresser personne. Il y a les banques pour les autres crédits», dit-il. Interrogé sur la saturation des lignes, Boucherit Abdelkader affirme que c'est un fait : «Il y a des lignes qui sont rentables et d'autres non. Hélas, ceux qui ne peuvent pas suivre sont condamnés à disparaître.» Pour ce qui est de la «menace» que constitue l'Etusa, notre interlocuteur considère plutôt que c'est une bonne chose. «Cela doit inciter le privé à offrir une meilleure prestation de service. Ça va créer un certain équilibre. La concurrence est nécessaire pour offrir au citoyen les services requis.» Le président de la Fédération nationale des transporteurs de voyageurs et de marchandises parle d'une concurrence loyale. C'est là malheureusement le problème. «Une concurrence loyale? Ça n'existe jamais en matière de transport ni ailleurs d'ailleurs. C'est l'anarchie totale dans tous les domaines pour une raison simple, c'est que l'Etat a failli à sa mission de réguler et de contrôler», affirme un homme, simple fonctionnaire dans un établissement étatique.
K. M.


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